Dans le cadre du Grand Trophée
e-Commerce organisé par Ernst & Young, Kelkoo
et IBM, le cabinet a présenté cette semaine
son panorama 2002 du Net marchand français. Les
données, collectées au premier trimestre
de cette année, s'appuient sur 83 sites marchands
candidats au Trophée. Ces sites représentent
70 % de l'audience de l'e-commerce en France. Ce
panorama permet donc à Ernst & Young de présenter
une photographie détaillée du commerce
électronique dans l'Hexagone et de son évolution
depuis trois ans
En
2002, les sites candidats se retrouvent majoritairement
dans deux catégories phares : le voyage
et le matériel informatique-multimédia
(plus de 15 % des dossiers pour chaque catégorie).
En 2000, où 250 sites étaient candidats
au Trophée, la catégorie la plus représentée
était le triptyque gastronomie, produits du terroir
et vin.
Ce secteur, composé
de nombreux petits sites, a connu depuis une très
forte concentration. Mouvement de concentration qui,
jusqu'à présent, a épargné
le secteur du matériel informatique-multimédia.
Ernst & Young note cette année une montée
en puissance de la grande distribution et de la VPC.
Côté profit,
les perspectives de rentabilité économique
des sites marchands s'améliorent. Alors qu'ils
n'étaient que 64,3 % à envisager un résultat
d'exploitation positif en 2000, ils sont 91,4 %
à l'espérer sur 2002.
En moyenne, le canal Internet
représente 17 % du CA des entreprises candidates.
Un résultat assez faible qui s'explique par le
nombre relativement important d'acteurs "click
and mortar" dans l'échantillon. Le nombre
de commandes moyenne en ligne se situe autour des 800
par mois et le taux de transformation à 3,84
%. Quant au panier moyen, il se situe, selon Ernst &
Young, autour des 225 euros en croissance annuelle de
30 à 50 %.
Autre résultat du
panorama, lié cette fois au developpement de
la notoriété des sites marchands :
41 % des visiteurs viennent directement sur le
site en tapant son URL ou en l'ayant intégré
à ses favoris. A contrario, seuls 8 % des
internautes accèdent aux sites après avoir
cliqué sur une bannière publicitaire.
"Ce faible résultat
ne signifie pas pour autant que les marchands vont cesser
toute publicité en ligne", précise
Philippe Aussert, associé chez Ernst & Young.
Reste que les budgets communication des marcahnds apparaissent
assez faibles. Selon l'étude, 50 % des répondants
dépensent moins de 11 000 euros par an pour
ce poste.
Enfin, le panorama 2002
constate une progression de la qualité des sites
marchands. La note moyenne, qui prend en compte plusieurs
facteurs (design, navigation, contenu, interactivité,
niveau des services, référencement et
accessibilité) est passée de 9,3 en 2000
à 10,8 en 2002. Bien qu'en augmentation, ces
résultats ne donnent pas encore entière
satisfaction : 40 % des sites évalués
n'atteignent pas la note de 10 sur 20.
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