Le premier site e-commerce français
affiche finalement une croissance de 68 % de son
volume d'affaires sur l'année 2002 (272 millions
d'euros, contre 162 en 2001). Ces résultats sont
en ligne avec les prévisions du site (lire
l'article du 29/01/02), voire même légèrement
supérieurs. Les résultats annuels 2002 sont
aussi l'occasion pour la filiale de la SNCF d'afficher
son premier résultat net consolidé positif
(+ 1,3 million d'euro), une première pour
un site marchand de cette taille en France. Le site représente
désormais 5,7% du volume d'affaires de SNCF Grandes
Lignes, contre 4,3 % en 2001.
La
croissance du chiffre d'affaires est portée pour
une bonne part par la progression du coeur de métier
du site : la distribution ferroviaire enregistre une
hausse de 54 % par rapport à 2001. Le site
a recueilli 4,2 millions de transactions en 2002 avec
un panier moyen de 58 euros. Pour 2003, la tendance
devrait rester la même avec des prévisions
de croissance à nouveau supérieures à
50 %.
Les nouvelles activités,
c'est-à-dire la vente de billets d'avion, de
chambres d'hôtels, de séjours et de locations
de voitures développées avec le soutien
de l'américain Expedia depuis la fin de 2001,
enregistrent, elles aussi, une progression (+ 40
% au cours du quatrième trimestre). Voyages-SNCF
estime aujourd'hui que ce deuxième pôle
représente aux alentours de 13 % de son volume
d'affaires.
Enfin, il faut ajouter aux
272 millions d'euros de volume d'affaires, 1,5 million
d'euros de revenus publicitaires et marketing.
"Nous sommes très
optimistes pour 2003 : nous prévoyons un volume
d'affaires supérieur à 400 millions d'euros
et une rentabilité en nette amélioration,
affirme Denis Wathier, directeur général
du site. Cette croissance sera obtenu par le développement
d'une gamme tarifaire identique à celle pratiquée
par les low costs et à un renforcement du catalogue
'séjours' en intégrant des partenariats
sur notre site d'ici trois mois."
Pour ce qui est du billet de
train électronique, le dossier est toujours à
l'état de projet. Mais on devrait voir apparaître
les premiers tests d'ici la fin de l'année 2003.
Le principal souci se situe au niveau de la fraude.
La SNCF enregistre déjà un manque à
gagner de 200 millions d'euros par an et ne souhaite
pas que le billet électronique alourdisse un
peu plus cette note.
|