Article modifié le
(11/02/03)
Alors que la vente de services et de contenu en ligne
progresse chez les éditeurs, le paiement en ligne
et à l'acte des petites sommes reste problématique,
la carte bancaire apparaissant peu adaptée. Pour
tenter de mieux répondre à cette problématique,
les solutions de micro-paiements se multiplient. Elles
se répartissent aujourd'hui en quatre familles.
La
première famille regroupe ce que l'on appelle
les kiosques télécoms
(voir tableau).
Fruit de la transposition sur Internet du modèle
utilisé par le Minitel, ces systèmes permettent
d'intégrer les services consommés en ligne
à la facture de l'opérateur téléphonique.
Un dispositif simple et souple qui permet également
aux éditeurs de limiter la fraude puisque l'agent
de facturation dispose des coordonnées du client.
Cette première famille s'appuie sur trois solutions.
La première d'entre
elles est la ligne surtaxée / décrochée
proposée, par exemple, par Tel2Get. Pour avoir
accès au service payant, l'internaute doit composer
un numéro surtaxé puis un code sur son
ordinateur délivré par une opératrice.
Le service est alors déverrouillé tant
que la ligne est ouverte. Pratique, ce type de solution
ne permet que du paiement à la durée.
Il nécessite en outre deux lignes téléphoniques
et s'adresse donc plutôt aux abonnés ADSL,
câble ou professionnels.
La ligne surtaxée
avec kit de connexion, telle que proposée
par AvA, Kiosque Micro ou EasyClick, tente de contourner
cet obstacle. Au lieu d'utiliser son téléphone
pour se connecter à une ligne surtaxée,
l'internaute se connecte à un fournisseur d'accès
Internet spécialisé. Pour cela, il doit
au préalable télécharger et installer
un kit de connexion proposé par le service
payant.
Enfin,
la ligne surtaxée avec ticket de connexion
est la dernière déclinaison de la
famille des kiosques. Proposée par K-Mobile,
Néocom Multimédia ou PayByTel, elle permet
le paiement à l'acte, l'internaute n'ayant pas
à rester en ligne.
Deuxième
famile : les kiosques
FAI (voir
tableau).
Au lieu d'être répercutés sur la
facture télécoms, les paiements en ligne
se retrouvent cette fois pris en charge par les fournisseurs
d'accès. Cette solution est proposée par
France Télécom avec w-HA. Une solution
qui se veut plus polyvalente puisque l'achat peut s'effectuer
par PC, mobile et assistant personnel. Assez simple,
w-HA comprend néanmoins quelques limites. L'éditeur
doit tout d'abord négocier avec chaque FAI pour
mettre en place ce système. En outre, car le
nombre de fournisseurs d'accès et d'opérateurs
qui ont intégré w-HA reste peu important
(Wanadoo, Club Internet, Orange et bientôt Tiscali).
Enfin, w-HA reste une solution assez chère en
matière de prélévement.
Pour
les éditeurs qui ne souhaitent pas appliquer
la stratégie du "kiosque", deux autres
formules de micro-paiement existent. Tout d'abord celle
du compte personnel
(voir tableau)
proposée
par Firstgate Clik&Buy. Commercialisée
depuis trois mois en France, mais depuis 18 à
9 mois en Allemagne, Grande-Bretagne, Autriche, Belgique
et Pays-Bas, cette solution permet le paiement à
la durée, à l'acte, au volume ou à
l'abonnement. L'internaute doit créer un compte
chez l'éditeur et donner ses coordonnées
de carte bancaire. En échange, il reçoit
un login et un password qui lui permettent de consommer
autant d'article qu'il le souhaite, la facturation s'effectuant
en fin de mois. Ce système est aujourd'hui présent
sur Investir.com.
La dernière alternative
consiste à demander au consommateur de payer
à l'avance les services qu'il souhaite utiliser
sur le Web. A côté des porte-monnaie électroniques,
il existe de nouvelles solutions s'appuyant sur l'achat
de cartes prépayées
générales ou spécifiques (voir
tableau).
La dernière née dans ce domaine est l'offre
EasyCode. Kercash et Carte à
Plus proposent des offres équivalentes. Mais
ces technologies très novatrices sont encore
souvent en test.
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