2002 fut l'année du
haut-débit, 2003 semble devoir être celle
du très haut-débit. Après les iniatives
des opérateurs dégroupés, c'est
au tour des fournisseurs d'accès de s'installer
sur le créneau des 1024 kbp/s/256 à prix
abordable (entre 30 et 40 euros généralement).
Pour y parvenir, ils n'ont pour l'instant d'autre choix
que d'utiliser les lignes dégroupées des
opérateurs télécoms alternatifs.
Club-Internet, filiale française de l'allemand
T-Online, se lance dans l'aventure en compagnie de LDCom
et propose à compter d'aujourd'hui une offre
1204/256 à 49,90 euros par mois, au lieu de 85
euros auparavant.
Ce
forfait, disponible sur Paris, Lyon et le 92 pour l'instant,
inclut le prêt du modem mais les frais d'ouverture
du service sont en sus (64 euros, reversés à
France Télécom). D'autres zones seront
ouvertes courant mars : Marseille, Strasbourg,
Bordeaux, Nice, Nantes, le 93 et le 94. "Nous espérons
pouvoir couvrir 50 % des internautes d'ici la fin
de l'année 2003, explique Marie-Christine Levet,
PDG de T-Online France. De plus, nous incluons à
notre offre haut-débit l'accès gratuit
pendant quatre mois à notre bouquet de chaînes
TV (LCI, Eurosport, MTV, MCM 2 et bientôt
TV Toon) car nous avons constaté que les internautes
sont très demandeurs de services audiovisuels."
Parallèlement
à cette offre, Club-Internet baisse le prix de
son forfait à 512 kbp/s de 45 à 39,90
euros et prévoit une offensive promotionnelle
pendant la fête de l'Internet : en mars et
avril, l'ensemble de ses offres haut-débits sera
proposé au tarif unique de 19,90 euros pendant
deux ou quatre mois (selon la durée de l'engagement,
douze ou vingt-quatre mois) et les offres bas-débits
facturées seulement 7 euros.
Club-Internet, qui revendique
aujourd'hui plus de 120.000 abonnés ADSL, vise
une croissance de 100 % de ce segment de clientèle
entre 2002 et 2003 et espère ainsi aller plus
vite que le marché, dont la progression prévue
est de 85 %. Alors que les abonnés au très
haut-débit sont aujourd'hui marginaux chez Club-Internet,
ils devraient représenter entre 10 et 20 %
de son parc abonnés à la fin de l'année,
estime Marie-Christine Levet.
"A l'heure actuelle, nos
nouveaux abonnés ADSL sont pour un tiers des
primo-accédants et pour deux tiers des internautes
issus du bas-débit (moitié de chez nous
et moitié de la concurrence), ajoute la dirigeante
de Club-Internet. Pour l'offre à très
haut-débit, je pense que nous allons principalement
attirer un public déjà internaute, qui
cherche une plus grande vitesse de connexion pour utiliser
des services à plus forte valeur ajoutée
(jeux, TV, films, musique, etc.)." Les nouvelles
offres de Club-Internet sont disponibles dès
aujourd'hui. Elles seront relayées dans une campagne
plurimédia : presse, radio et Internet.
Sur la pointilleuse question
du peer-to-peer et de son utilisation frauduleuse, Club-Internet
a un discours clair : "Nous nous considérons
comme une autoroute, estime Marie-Christine Levet. .
Nous ne sommes pas responsables de ce que font nos abonnés
mais nous faisons en sorte de mettre en avant les offres
légales. Pour le cas spécifique de la
musique, la solution, selon moi, est le développement
d'offres payantes de qualité et attractives.
Ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui en France"
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