70 % des commerçants
en ligne américains déclarent que leur
activité commerciale sur Internet aura été
rentable en 2002. C'est ce que révèle
l'enquête annuelle "The State of Retailing
Online 6.0", réalisée par Shop.org
et Forrester Research auprès de 130 commerçants
en ligne. Selon l'édition précédente
de cette étude, ils étaient 56 % à
déclarer être rentables en 2001. De même,
alors qu'en 2001 les résultats agrégés
des e-commerçants affichaient une perte de 6
%, ils sont au dessus du point mort en 2002. Malgré
tout, certains e-marchands annoncent des pertes, dues
pour la plupart à des provisions pour charge
ou au paiement d'intérêts.
Comme
l'année dernière, ce sont les vépécistes
qui affichent la meilleure rentabilité en ligne.
Disposant déjà des structures nécessaires
à la prise des commandes et à leur expédition,
les spécialistes de la vente à distance
parviennent à limiter les coûts logistiques.
Internet leur permet même d'améliorer la
rentabilité de leurs installations et d'alléger
le coût des prises de commande.
Mais contrairement à
2001, ils ne sont plus les seuls à être
dans le vert. C'est également le cas, pour la
première fois, des "click
and mortar". Par contre, la catégorie
des marchands "pure
players" continue de perdre de l'argent. Leurs
coûts d'acquisition demeurent plus élevés
que ceux des marchands traditionnels qui peuvent se
servir de leur catalogue, mailings traditionnels et
de leurs magasins pour créer du trafic sur leur
site. Et leur dépenses pour créer un système
de distribution ex-nihilo pèsent encore sur leurs
comptes.
Ayant compris les synergies
qu'ils peuvent retirer d'Internet, les vépécistes
et les marchands traditionnels américains sont
de plus en plus nombreux à investir dans des
dispositifs permettant d'améliorer la satisfaction
de leurs clients. Selon Shop.org, 40 % des marchands
multicanal interrogés permettent aux internautes
de constater l'état des stocks de leur magasin
depuis leur site. Et 78 % d'entre eux proposent de retourner
les produits achetés en ligne en magasin.
Une stratégie qui
semble payante puisque 46 % des clients online de ces
marchands achètent aussi en magasin. De même,
17 % de leurs clients offline font également
leurs achats sur Internet. En 2002, Shop.org estime
d'ailleurs que le Web influence 15 % des ventes réalisées
dans le commerce traditionnel.
Malgré ces tendances
encourageantes, Internet n'est encore qu'un canal de
vente émergent. En 2002, Shop.org et Forrester
Research évaluent que les ventes en ligne ont
représenté 76 milliards de dollars (+
48 % par rapport à 2001), soit 3,6 % des dépenses
totales des ménages américains. Le poids
d'Internet est toutefois plus important dans certains
secteurs. C'est le cas de l'informatique. Selon Shop.org,
32 % des ordinateurs et des logiciels sont vendus en
ligne. C'est également vrai des tickets de spectacle
(17 %) et des livres (12 %).
En 2003, les deux cabinets
d'études estiment que le montant des ventes en
ligne aux Etats-Unis s'élèvera à
96 milliards de dollars, soit 26 % de croissance par
rapport à 2002. Le commerce électronique
devrait alors représenter 4,5 % du commerce de
détail américain.
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