Depuis ce matin, et jusqu'au
22 mai, la Porte de Versailles accueille la première
édition du salon Marketing Direct Expo (MD Expo). Lancé
conjointement par Tarsus Group MM et Reed Exhibitions,
l'événement regroupe 160 exposants issus
de tous les métiers du marketing direct. Un secteur
en développement constant grâce, notamment, aux nouvelles
technologies. Stéphanie Almon, directrice du salon,
revient sur cette première édition.
JDN.
C'est la première édition de Marketing Direct
Expo. Pourquoi avoir organisé ce salon, quelles
sont les spécificités ?
Stéphanie Almon. En fait, sur les salons,
le marketing direct est souvent délayé dans une offre
d'outils de communication beaucoup plus large. Or, d'après
les études réalisées par France Publicité, le marketing
direct représente un tiers des dépenses total des entreprises
en communication. En 2002, ce sont 9,3 milliards d'euros
qui ont été investis en marketing direct. Ce qui en
fait l'un des moyens de communication privilégiés des
entreprises. Nous avons donc voulu créer un événement
spécifique qui réunirait toute la chaîne des acteurs
de ce secteur afin de rendre compte de la palette complète
des outils proposés et des dernières évolutions.
On y retrouve les agences conseil, les loueurs de bases
de données, les spécialistes de l'asile colis, du bus
mailing, du catalogue, de l'échantillonnage, du géo-marketing
mais aussi du traitement du courrier et du marketing
téléphonique. MD-Expo accueille également les sociétés
spécialisées dans les programmes de fidélisation ou
de stimulation.
Quelle
est la place des nouvelles technologies sur le salon
et dans les dépenses des entreprises en marketing direct
?
Nous essayons d'être représentatifs de la richesse du
secteur et de représenter tous les médias. En 2002,
c'est le mailing papier qui a représenté la majorité
des investissements des entreprises en marketing direct
avec une enveloppe de 4,5 milliards d'euros. Mais l'e-mailing
progresse rapidement. Selon une enquête réalisée par
Havas et par la London Business School en décembre dernier,
les investissements en e-mailing des entreprises françaises
ont augmenté de 11,6 % entre 2001 et 2003 et de
14,2 % entre 2002 et 2003. Ce qui est encore peu
par rapport au Royaume-Uni. Là-bas, les dépenses
en e-mailing ont augmenté de 47,5 % entre
2001 et 2003 et de 23,3 % entre 2002 et 2003. Nous
sommes également très attentifs à l'évolution du marketing
par SMS.
Quels
seront les principaux défis du marketing direct sur
les prochains mois ?
L'un des principaux défis est de ne pas opposer
le mailing papier, qui reste une valeur sûre, et le
mailing électronique qui peut apporter un véritable
soutien au premier. Concernant l'e-mailing, et ses dérives
possibles, il me semble que les entreprises et les acteurs
de cette filière se sentent de plus en plus responsables.
J'en veux pour preuve, l'édition par le SNCD, le Syndicat
national de la communication directe, de son code de
déontologie. Enfin, le dernier défi posé au marketing
direct est sans doute le SMS qui pour l'instant, est
encore en phase d'évangélisation.
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