OmniTicket France, filiale
de la société américaine OmniTicket
Network, développe une activité de billeterie
en ligne grand public (via la marque TicketClic) et
des prestations BtoB de services de réservations
de billets pour le compte de tiers. Depuis fin août
2002, la société est en redressement judiciaire
même si le service TicketClic.fr fonctionne toujours,
avec un centre d'appels qui reste opérationnel.
Que
s'est-il passé entre août 2002 et aujourd'hui
? Selon nos informations, au cours de l'été
2002, OmniTicket France s'est retrouvée en situation
de trésorerie tendue avec en arrière-plan,
une tentative de levée de fond qui n'a jamais
eu lieu. Du coup, la société s'est déclarée
en cessation de paiement. Dans un premier temps, le
tribunal de Commerce de Paris a attribué à
OmniTicket France une classique période d'observation
de six mois, qui a été prolongée
de trois mois. Le tribunal semble avoir reconnu qu'en
gelant une partie des créances, la trésorerie
courante d'OmniTicket France suffisait au bon fonctionnement
du service, sans créer de passif supplémentaire.
Le dernier rebondissement date
du mardi 27 mai : le tribunal a validé une nouvelle
tranche d'observation de trois mois. Ce qui devrait
permettre aux actionnaires d'OmniTicket Network de consolider
la structure globale et de préparer un plan de
continuation viable de la branche France. En théorie,
à l'échéance de fin août
2003, le tribunal donnera son avis sur le plan de continuation
qu'OmniTicket Network compte déposer.
C'est un véritable parcours
d'équilibriste que l'équipe d'OmniTicket
France mène depuis dix mois. Sa marge de manoeuvre
est réduite : maintenir le service TicketClic.fr
et rassurer ses clients BtoB. Tous n'ont pas suivi :
ainsi, l'accord commercial signé en novembre
2001 entre TicketClic et Wanadoo est en "stand-by".
Parallèlement, l'administrateur judiciaire, nommé
au début de la procédure de redressement
judiciaire, a pris en main la gestion des affaires et
les concurrents n'ont pas tardé à montrer
leur intérêt pour une reprise du service
à leur compte.
Cette restructuration d'activité
a provoqué le départ de dix collaborateurs
d'OmniTicket France, qui n'emploie plus qu'une une trentaine
de salariés. De source interne, on assure que
le volume d'activité en 2002 a été
similaire à l'année précédente,
avec des revenus équitablement répartis
entre les deux pôles d'activité (billeterie
en ligne grand public et services de réservations
de billetterie). Mais, ces données sont difficiles
à vérifier en l'état actuel. Début
2002, OmniTicket Network avançait un objectif
de 900.000 billets vendus sur l'année à
travers son réseau de sites (France, Belgique,
Royaume-Uni, Italie et Etats-Unis).
La société OmniTicket
Network, immatriculée aux Etats-Unis, est née
en 1999 de la fusion des activités de deux sociétés
mêlant ticketing et entertainment (VGS Systems
Engineering et ACT). En mai 2000, Pierre Sissmann, venu
du groupe Disney, a pris les fonctions de président
du conseil d'administration et occupe toujours ses fonctions
à ce jour. En
l'état actuel, il est difficile de connaître
la composition de l'actionnariat d'OmniTicket Network.
Quant à OmniTicket France, l'hebdomadaire Télérama
(groupe PVC) y a pris en novembre 1999 une participation
de 35% à l'occasion du lancement de TicketClic.
Contacté par le JDN, le groupe de presse indique
n'être plus actionnaire de cette société.
Toutefois, Télérama.fr a gardé
son onglet billeterie en ligne estampillé TicketClic.
|