Le fournisseur de services
de jeux pour opérateurs mobiles in-Fusio a signé
un accord avec Bird, un constructeur chinois de téléphones
mobiles. Celui-ci va intégrer dans ses terminaux
multimédias le moteur de jeux développé
sous la technologie ExEn, le produit phare de la société
française. Après la collaboration entamée
avec China Mobile, l'accord signé avec Bird constitue
une deuxième étape importante pour le
développement des activités d'In-Fusio
en Chine.
Créée
en août 1998, la start-up a réussi à
se développer à l'international, ses deux
marchés de prédilection étant l'Europe
et le marché chinois. Outre ses 80 collaborateurs
installés à Bordeaux, la société
dispose d'une petite équipe de cinq personnes
à Shangaï, chargée de suivre le boom
du marché mobile chinois. Si la la priorité
est donnée à la consolidation de ses positions,
In-Fusio ne peut s'empêcher de lorgner d'autres
marchés, les Etats-Unis en particulier.
Son catalogue de jeux comprend
une quarantaine de références dont Crash
Bandicoot, IF Racing, Kung Fu Legend et Mission 3D.
Certains jeux mobiles sont exploités sous licence
VU Games (comme Terminator, Jurassik Park ou prochainement
South Park). In-Fusio développe des accords commerciaux
avec les grands opérateurs mobiles européens
(Vodafone D2, Vodafone Omnitel, Telefonica Moviles...).
La société cible en particulier les marchés
allemand, italien, espagnol, britannique et français.
Pour l'hexagone (20% de l'activité), In-Fusio
travaille surtout avec SFR et Orange (la semaine dernière,
In-Fusio a annoncé que la filiale néerlandaise
d'Orange avait également intégré
son service de jeux téléchargeables).
In-Fusio a signé également
des accords d'intégration de sa technologie ExEn
dans des terminaux mobiles de constructeurs comme Alcatel,
Sagem, Panasonic, Philips, Siemens ou Trium/Mitsubishi.
En tout, vingt-cinq modèles de terminaux disposent
du moteur de jeux de la société. Sachant
qu'In-Fusio doit s'adapter aux évolutions technologiques
notamment en rendant sa technologie compatible avec
d'autres standards comme Brew ou Java.
In-Fusio estime à 5
millions environ le nombre de terminaux mobiles vendus
en Europe avec du "ExEn inside". La société
recense 2,5 millions de joueurs enregistrés,
toutes bases de données opérateurs confondues,
dont 70% ont moins de 25 ans. Le modèle économique
repose sur les revenus tirés de l'exploitation
des jeux téléchargés sur le principe
d'un partage avec l'opérateur.
Alors que Gameloft, la société
des frères Guillemot (également propriétaires
d'Ubi Soft) parie sur le développement des jeux
mobiles Java, Yann Mondon, directeur de la communication
d'In-Fusio, revendique des activités plus larges.
"Notre concurrent ne propose que des jeux tandis
que, de notre côté, nous nous appliquons
à fournir une plate-forme de management global
pour gérer des services de jeux mobiles",
précise le représentant de la société.
La société reste
pourtant muette sur son chiffre d'affaires, Yann Mondon
se contentant d'annoncer "l'équilibre financier
cette année". In-Fusio a su attirer l'attention
de nombreux investisseurs : en cinq ans, en dehors du
capital d'amorçage (800.000 euros), elle a levé
20,3 millions d'euros. Le dernier tour de table remonte
à décembre dernier : in-Fusio a récolté
5 millions d'euros en introduisant à l'occasion
le fond de capital-risque Innoven dans son capital.
Historiquement, le fournisseur de services de jeux mobiles
a reçu l'appui de trois fonds : Partech International,
Banexi Ventures et Viventures.
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