Le pop-up a beau être mal
considéré, il n'en est pas moins 13 fois plus efficace
que les bannières traditionnelles. C'est en substance
ce qu'indique une étude sur l'efficacité de la publicité
en ligne publiée la semaine dernière par la régie américaine
Advertising.com, spécialisée dans la publicité à la performance.
L'étude, réalisée à partir des données recueillies sur
les 1 900 sites composant le réseau de l'agence aux Etats-Unis,
a mesuré les taux de clic et de conversion obtenus selon
le nombre d'affichages, la taille, le format, la créneau
horaire et le secteur d'activité de l'annonceur.
Selon
l'étude d'Advertising.com, les pop-ups affichent un
taux de clic 13 fois supérieur aux bannières standards
(468 x 60), et un taux de conversion - proportion de
clics ayant entraîné une action sur le site de l'annonceur
- 14 fois supérieur à ces mêmes bannières. Le rapport
en conclut que ce format est aussi efficace que le marketing
direct par courrier et la télévision. Techniquement,
certes.
Mais
les pop-ups ne représentent pour l'instant que 5 %
des formats présents en ligne, alors que les bannières
standards comptent encore pour la moitié des formats.
Si ce chiffre est faible, c'est que la mauvaise image
des pop-ups auprès des internautes freine leur développement.
D'un
côté, l'utilisation des pop-ups a augmenté de 24 %
entre le dernier trimestre 2002 et le premier trimestre
2003, selon Nielsen//NetRatings. De l'autre, des FAI
comme AOL ou Earthlink ont pris des mesures radicales
l'année dernière pour débarrasser leurs clients des
pop-ups. Dans ces conditions, difficile de se prononcer
sur l'avenir de ce format contesté.
En dehors des pop-ups,
ce sont les skyscrapers qui obtiennent la meilleure
efficacité, avec un taux de clic supérieur de 60 % à
celui des bannières standards, et un taux de conversion
supérieur de 20 %. Les bannières longues (728 x 90)
ont la particularité d'être plus efficaces que les bannières
traditionnelles en termes de taux de clic, mais moins
efficaces si l'on se concentre sur le taux de conversion.
L'étude montre donc que
taux de clic et taux de conversion ne vont pas toujours
de pair. Le rich media illustre cette conclusion, puisque
l'analyse a déterminé que son utilisation, comparée
à des publicités traditionnelles, n'influençait pas
le taux de clic mais multipliait par quatre le taux
de conversion.
Troisième critère de mesure
retenu par Advertising.com, le taux de répétition joue
un rôle important dans l'efficacité de la publicité
en ligne. L'étude indique que le meilleur retour sur
investissement se situait entre 1 et 5 affichages, les
revenus chutant significativement après le vingtième
affichage. Ces résultats devraient encourager les annonceurs
à recourir au capping
qui limite le nombre d'expositions pour un même
internaute.
Quant aux secteurs d'activité
les plus efficaces, les média remportent la palme, tandis
que la distribution enregistre les taux de clic et de
conversion les plus bas.
Enfin, même si l'étude
a établi que le meilleur créneau horaire pour l'e-pub
se situait aux alentours de midi, il en ressort que
les variations sont trop importantes pour établir une
règle fiable en la matière.
Plus
les formats en ligne sont grands,
plus
ils peuvent concurrencer la télévision
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Une étude
de Marketing Evolution, commandée par l'IAB,
a montré que la taille des publicités
en ligne avait un impact sur la mémorisation
des attributs de la marque. Des tests, effectués
sur une publicité pour le lancement d'un
nouveau sandwich de McDonald's aux Etats-Unis,
ont mesuré l'efficacité marginale
de cinq formats publicitaires (interstitiel, bannière,
skyscraper, carré et rectangle) sur la
mémorisation de quatre attributs (nouveau,
différent, combinaison de saveurs, et enthousiasmant),
en combinaison avec un spot télé.
Les meilleurs résultats
ont été obtenus par l'exposition
à l'interstitiel. Après visionnage,
il augmente de 16 % la citation de l'attribut
"enthousiasmant", et de 9 % celle
de l'attribut "combinaison de saveurs",
alors que le spot télé ne les fait
grimper que de 7 % dans les deux cas. Interstitiel
et spot télé obtiennent le même
score sur l'attribut "différent"
(6 %). Les
autres formats en ligne obtiennent toujours les
mêmes scores, et sont systématiquement
moins efficaces (entre 3 et 4 %).
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