Conséquence de la mise
en place du protocole 3D Secure par Visa et EuroCard
MasterCard afin de sécuriser les paiements électroniques
internationaux, les banques faisant partie du groupement
des Cartes Bancaires (164 en tout) ont décidé
de mettre en place un plan d'envergure pour répondre
aux exigences de ce nouveau protocole.
Ce
nouveau système permet de décharger les e-commerçants
qui y adhèrent de la vérification de l'identité de l'internaute
pour transférer cette responsabilité aux seules banques.
De fait, depuis avril dernier, les intitutions financières
françaises sont jugées responsables des transactions
effectuées à l'étranger avec les cartes bancaires qu'elles
ont émises. Un changement de statut auquel certaines
banques, comme le Crédit Lyonnais, ne semblent
apparemment pas suffisamment préparées.
Ce qui les conduit à rejeter pour l'heure les
transactions internationales.
L'une des principales décisions
prises par les banques du groupement des Cartes Bancaires
est d'adopter une architecture de paiement adaptée
aux normes internationales. Cette décision devrait
à court terme déboucher sur la mise en
place d'un système d'authentification du porteur
de la carte qui sera agréé par le groupement.
Une mesure qui devrait, comme pour les terminaux de
paiement électronique, permettre de limiter le
nombre des systèmes d'authentification.
La deuxième décision
des banques concerne le renforcement des outils d'authentification
des porteurs de cartes bancaires. Une première
étape consistera à obliger les sites marchands,
à partir du 1er janvier 2004, à demander
systématiquement le cryptogramme visuel (la suite
de trois chiffres au dos de la carte) de l'acheteur
pour valider une transaction.
Enfin, un ensemble de mesures
de sécurité à destination des e-commerçants,
sans plus de précisions, devraient être
mises en place. De nouvelles modalités contractuelles
concernant chacune des parties (porteurs, commerçants
et banques) devraient également voir le jour.
Autant de décisions qui feront l'objet, on l'imagine,
dans les prochains mois, de nombreuses réunions
de travail entre les représentants des banques,
des e-commerçants (Fevad et Acsel) et des consommateurs.
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