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ClickOptions : encore un effort pour atteindre le point mort
Lancé en mai 2001, ce service de la Société Générale propose en ligne des produits actionss sophisitiqués à destination des particuliers. Pour dépasser son portefeuille de 5 000 clients et atteindre l'équilibre en 2004, le service renoue avec la communication.   (Lundi 8 décembre 2003)
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Banque et Internet (04/03/04)

En mai 2001, la Société Générale a fait un pari risqué : lancer un nouveau type de service en ligne autour des dérivés sur actions alors même que le contexte boursier se dégradait. C'est ainsi qu'est né le service ClickOptions, filiale à 100 % de la Société Générale, qui a pour ambition de démocratiser le marché des warrants auprès des investisseurs individuels. Pour y parvenir, ClickOptions propose des produits non traités en bourse, qui ont donc l'avantage d'être facilement émissibles à tout moment.

De plus, les produits sont plus simples que les véritables warrants puisqu'ils fonctionnent selon un principe binaire en fin de vie : le gain est de 0 ou 100 euros selon que le scénario de marché choisi est validé ou non. L'activité a reçu l'agrément de la COB (Commission des Opérations de Bourse) et du CMF (Conseil des Marchés Financiers).

Techniquement, l'individu fait un choix très simple : il sélectionne un produit parmi la famille de huit proposés (globalement, hausse, baisse ou stabilité sur une période donnée) puis choisit le cours sur lequel il s'engage (le CAC 40 ou une action bien précise par exemple). Au total, Click Options propose un peu moins de 6.000 possibilités (une cinquantaine de valeurs sont concernées) dont environ 10 % sont renouvelées chaque matin selon l'actualité boursière.

L'investisseur a ensuite le choix entre conserver son produit jusqu'à son terme (et gagner 0 ou 100 euros selon le résultat in fine) ou prendre la plus ou la moins-value en cours de traitement.

"Environ la moitié de nos clients se comportent comme des parieurs en ne modifiant pas leurs choix en cours d'exécution des paris tandis que l'autre moitié a davantage un comportement de "day-trader", explique Pierre Gil, directeur général de Click Options. Certains vont même jusqu'à acheter dix options par jour et en vendre autant."

Les clients de Click Options sont très majoritairement des hommes, CSP+, ayant entre 25 et 45 ans et qui travaillent de près ou de loin dans la finance ou dans l'informatique.

Click Options est présent en France, en Allemagne (lancé en septembre 2002) et, depuis peu, en Autriche (octobre 2003). Le service compte un total de 5.000 clients répartis à parts égales de chaque côté du Rhin. Environ 2.000 ordres d'un montant moyen de 250 euros sont enregistrés chaque jour.

"Le développement en Allemagne s'explique par le fait que le marché des investisseurs privés sur les produits dérivés y est le plus gros d'Europe (de l'ordre de huit fois la France) et le plus concurrentiel. Arriver à développer ce service outre-Rhin permettait donc à la Société Générale de démontrer son savoir-faire et son inventivité en matière de nouveaux services", explique Pierre Gil.

Le développement de l'offre en Allemagne a été facilité par la signature d'un partenariat avec le site financier Onvista.de. En France, après avoir lourdement investi en publicité et marketing en 2001-2002 pour des résultats mitigés en raison du contexte boursier dégradé, ClickOptions s'apprête à faire la même chose avec un accord de partenariat d'un an avec Boursorama-Self Trade, lui aussi issu du groupe Société Générale. Le service organise également un jeu avec la radio BFM. Il espère ainsi ajouter en 2004 quelques milliers de clients aux 5.000 déjà convertis.

"Cela nous permettrait d'atteindre la rentabilité l'année prochaine car actuellement, nous n'avons pas encore atteint la masse critique de clients pour être rentables. Nous avons suffisamment réduit nos coûts pour être proches de l'équilibre mais seul nombre plus élevé de clients nous permettra de dépasser le point mort", souligne Pierre Gil.

ClickOptions ne doit en effet compter pour sa rémunération que sur une partie du "spread", c'est-à-dire l'écart entre le prix d'achat et le prix de vente d'une option. Ce spread a été déterminé en accord avec la Cob à la création du service et demeure inchangé depuis : 4 euros.

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"Cela nous différencie du fonctionnement classique des Warrants car nous ne prélevons pas de commissions de courtage, de frais de gestion ni d'impôts de bourse. Chez nous, il n'y a qu'un niveau de commission, qui est fixe." De plus, ClickOptions se couvre au prix du marché, c'est-à-dire qu'il achète les actions sur lesquelles l'investisseur pose une option. Le service sert en quelque sorte d'intermédiaire. Mais cette rémunération qui s'apparente aux produits du flux exige de gros volumes pour être rentable, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui.

ClickOptions estime que son potentiel de développement se situe aux alentours de 10.000 clients par pays. La marge de progression du service semble encore importante.

 
 
[Florence Santrot, JDNet]
 
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