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Le GIE cartes bancaires veut faire payer les banques en ligne
Le nouveau barème d'adhésion du GIE revoit les tarifs à la hausse pour les acteurs qui n'investissent pas dans les réseaux monétiques. Sont directement visées la grande distribution et les banques Internet.  (Mardi 13 janvier 2004)
         
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En avril prochain, le GIE cartes bancaires va appliquer un nouveau système de droits d'adhésion. Ce système concerne directement les nouveaux entrants du monde bancaire, comme les services financiers issus de la grande distribution ou les acteurs Internet. Dans son édition du 8 janvier, Le Monde révèle que les 160 membres du GIE ont reçu fin décembre une lettre relative à ce "nouveau système de droits d'adhésion".

Ce nouveau barème a été entériné fin 2002 par le conseil de direction du GIE, qui regroupe onze banques chefs de file, c'est-à-dire les réseaux bancaires traditionnels. Toujours selon Le Monde, le système mis en place défavorise les acteurs émergents du marché bancaire avec une pression financière en augmentation. D'après le nouveau barème, Egg France, le service de banque en ligne du groupe britannique Prudential, devrait verser entre 3 et 4 millions d'euros. De son côté, Banque Accord du groupe Auchan serait ponctionné d'1,5 million d'euros. Des montants considérés comme "farfelus" selon la direction de la communication du GIE.

Dans l'esprit du conseil de direction du GIE, le nouveau barème correspond à une simple "évolution" de la procédure d'adhésion. "Nous cherchons un moyen de contre-balancer les efforts fournis par les groupes bancaires traditionnels qui ont supporté ces dernières années d'importants coûts de développement sur la monétique et sur le déploiement de points d'acceptation comme les distributeurs automatiques de billets, explique Jean-Pierre-Buthion, chargé de mission Groupement des cartes bancaires. Or la principale activité des nouveaux entrants est d'émettre de nouvelles cartes de paiement, ce qui constitue l'étape la plus facile dans le processus. Son retour sur investissement est plus aisé. Ce serait illogique de ne pas prendre en compte ce déséquilibre vis-à-vis des groupes bancaires ayant investi dans l'installation de distributeurs automatiques et de relais magasins."

Jusqu'ici, le droit d'adhésion au GIE était composé d'un montant forfaitaire de 38 000 euros HT. Avec le nouveau barème, trois éléments seront désormais pris en compte pour calculer la "mise de départ" : un montant forfaitaire réévalué à la hausse (qui s'élève à 50 000 euros HT), un droit de 12 euros (hors TVA) par carte CB émise au cours des trois premières années d'appartenance au GIE et un règlement qui fluctue en fonction de l'activité d'émission de cartes bancaires "actives" sur une période de trois ans à partir du 1er janvier 2003. Le groupement interbancaire ne donne pas de précision sur la part de ses 160 membres qui seront affectés par l'application du nouveau système.

La nouvelle grille de tarification a été notifiée à la Commission européenne le 31 janvier 2003. Au printemps dernier, la direction de la concurrence de Bruxelles avait ouvert une enquête pour vérifier si ces nouveaux tarifs du GIE n'enfreignaient pas le droit communautaire de la concurrence. Une procédure européenne enclenchée à la suite de requêtes émanant d'un petit groupe d'entrants, comme la banque en ligne Egg ou la banque Accord du groupe Auchan. Ces derniers estiment que les réseaux traditionnels cherchent à freiner leur expansion en France. En guise de contre-attaque, la direction du GIE a saisi en novembre dernier le Tribunal de grande instance des communautés européennes pour tenter d'esquisser l'enquête de la Commission européenne.

Cette décision de réévaluer les modalités d'entrée dans le "club des cartes bancaires" intervient dans un contexte de fragmentation accentuée du marché de l'émission des CB. 25 % des dépenses des ménages sont aujourd'hui réalisées via ce support et 45 millions de cartes sont diffusées sur le marché français. Logiquement, une telle effervescence attire de grands groupes sectoriels qui considère l'activité d'émission de cartes bancaires comme un outil de diversification et de fidélisation intéressant.

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C'est le cas du groupe Axa qui a racheté en avril 2003 le service Banque Directe (ex-BNP-Paribas) pour développer ses activités de banque en ligne sous l'étendard Axa Banque. Les groupes de grande distribution comme Carrefour ont également pris position sur ce marché. Selon le GIE des cartes bancaires, environ 10 % des opérations cartes bancaires sont réalisées dans les hypermarchés. Sur l'année 2002, 21,2 millions de transactions ont été réalisées chaque jour par carte bancaire, pour un montant total de 265,9 milliards d'euros.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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