C'est véritablement l'année
1 du dégroupage en France. Lissé sur un
an (janvier 2003-janvier 2004), le nombre de lignes totalement
ou partiellement dégroupées est passé
de 10. 440 à 273.255. La cadence s'est accélérée
au dernier trimestre de l'année : de 130 000 lignes
en octobre, l'Autorité de régulation des
télécommunications en recense 230.000 à
fin 2003. Le rythme de dégroupage actuel est de 10 000
lignes par semaine. Mais ll reste encore beaucoup de chemin
à faire : les 273.000 lignes dégroupées
restent une goutte d'eau dans les 34 millions de lignes
recensées en France. Potentiellement, l'ART estime
que les opérateurs peuvent pousser le dégroupage
jusqu'à 10 millions de lignes.
Nombre
de lignes dégroupées en France
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Période de pointage
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Nombre de lignes dégroupés
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Février
2003
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10.440
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Avril
2003
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18.457
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Juin
2003
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55.289
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Août
2003
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83.362
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Octobre
2003
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131.729
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Décembre
2003
|
230.138
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Janvier
2004
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273.255
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Source
: ART - Janvier 2004
Le
nombre d'opérateurs télécoms ayant
signé une convention de dégroupage avec
France Télécom reflète le bouillonement
actuel : au 1er janvier 2004, l'ART en recense dix :
Free et Telecom Italia visent le marché résidentiel,
Colt et Easynet se concentrent sur le marché
professionnel tandis que LDCom et Cegetel ont opté
pour une stratégie mixte. Quatre autres opérateurs
se positionnent sur des marchés régionaux en métropole
ou dans les DOM.
L'effervescence se ressent également du côté
des centraux téléphoniques : fin 2002,
130 sites abritaient des salles de cohabitation dédiées
aux opérateurs nécessaire pour débuter
le dégroupage. Un an plus tard, le nombre d'espaces
dédiés à cet effet a été doublé
dans les salles de France Télécom est passé à
400.
L'ART affirme porter une attention particulière
au développement du dégroupage, qui favoriserait
le développement de la concurrence dans le secteur
des télécommunications. Le 12 décembre
2003, France Télécom a publié une nouvelle édition de
son offre de référence d'accès à la boucle locale, qui
comporte des points sur les pénalités dues par France
Télécom en cas de retard dans les livraisons ou dans
les réparations de pannes et sur un assouplissement
des règles de cohabitation entre opérateurs
dans les répartiteurs.
Jeudi 15 janvier, à
l'occasion de la présentation des voeux 2004
de l'ART, son président Paul Champsaur a rappelé
que les opérateurs dégroupeurs avaient déployé leurs
équipements dans 400 sites de plus de 40 villes. "Pour
cette année, l'objectif de l'ART est que l'aire
géographique du dégroupage s'étende très largement,
ce qui implique que les opérateurs alternatifs investissent
dans les sites de moins de 20.000 lignes situés dans
les villes de taille moyenne", a souligné
le président de l'ART dans son discours.
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