E-Commerce
2003, année charnière pour le commerce en ligne français
Le chiffre d'affaires 2003 des 20 principaux e-marchands a augmenté de 56 %, selon le baromètre e-Commerce de l'Acsel. Une croissance tirée par la forte progression du haut débit et marquée par la diversification des acheteurs en ligne.   (Jeudi 5 février 2004)
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"L'année 2003 marque un tournant pour le commerce électronique français car plus que jamais, la confiance des consommateurs est au rendez-vous", estime Guillaume Pepy, directeur général exécutif de la SNCF mais aussi président de Voyages-sncf.com. La présence du n°2 de la Sncf à la conférence organisée par l'Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne) sur l'e-commerce en 2003 se voulait en tout cas un signal fort de la santé du secteur.

Selon PriceWaterhouseCoopers, le cabinet de conseil qui recueille et agrège les données fournies par les 21 marchands membres de l'Acsel, le nombre de transactions sur le quatrième trimestre 2003 a atteint 7,950 millions, soit une hausse de 61,2 % par rapport à la même période en 2002. Quant au chiffre d'affaires (mesuré sur vingt sites), il ressort à 521 millions d'euros, en hausse de 51 % par rapport au quatrième trimestre 2002 et de 20 % par rapport au troisième trimestre 2003.

Cette croissance est une "explosion", selon Philippe-Gildas Blochet, de Médiamétrie. D'après la société de mesure d'audience, elle a été soutenue par trois principaux facteurs : la hausse de la confiance des internautes dans l'achat en ligne, la progression soutenue de l'ADSL, mais surtout, la très forte augmentation du nombre d'acheteurs en ligne. "Entre le quatrième trimestre 2002 et le quatrième trimestre 2003, le nombre d'internautes ayant effectué un achat en ligne a augmenté près de 2,5 fois plus vite que le nombre d'internautes", indique-t-il.

En un an, les acheteurs en ligne sont passés de 5,4 à 8,3 millions, soit une hausse de 54 %, alors que sur cette même période, le nombre d'internautes n'a progressé que de 21 % (de 18 à 21,8 millions). Une hausse sans précédent, puisqu'entre le quatrième trimestre 2001 et le quatrième trimestre 2002, le nombre de Français ayant effectué un achat en ligne n'avait augmenté que de 21 %.

L'embellie a pour corollaire, selon Médiamétrie, la diversification du profil de la population des cyberconsommateurs. Celle-ci n'est plus simplement jeune, masculine et urbaine mais intègre de plus en plus fréquemment dans ses rangs des femmes, des personnes de plus de 50 ans et des internautes habitant en province. En effet, en un an, le nombre de personnes de plus de 50 ans ayant acheté en ligne a augmenté de 80 %, tandis que le nombre de femmes cyber-acheteuses a cru de 65 %. Enfin, le nombre de prinvinciaux a progressé de 61 %.

Sur l'ensemble de l'année 2003, PriceWaterHouse-Coopers annonce que les transactions en ligne, calculées à partir des données fournies par 21 marchands, ont augmenté de 69 %, passant de 15,5 millions à 26 millions. Quant au chiffre d'affaires (mesuré sur 20 sites), il ressort à 1,7 milliard d'euros sur 2003, en hausse de 56 %.

Des chiffres que Henri de Maublanc, président de l'Acsel, complète par une estimation du chiffre d'affaires généré dans son ensemble par le commerce électronique français. Selon lui, les dépenses en ligne en 2003 ont généré 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit la moitié des révenus réalisés par la vente à distance traditionnelle. Ce faisant, il a également ajouté que l'Acsel estimait à 40 % la croissance du commerce électronique en 2004 et que celui-ci, additionné au chiffre d'affaires de la vente à distance classique, pourrait atteindre 20 milliards d'euros d'ici dix-huit mois.

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Pour atteindre ces objectifs, Henri de Maublanc a annoncé que l'Acsel allait cette année travailler sur trois chantiers essentiels à la progression du commerce électronique. L'association se promet d'agir pour modifier les dispositions du projet de loi sur l'économie numérique concernant la responsabilité des hébergeurs et la prospection directe. Au delà, elle devrait également se rapprocher des banques et du GIE Carte bancaire afin d'agir de manière concertée pour mettre en place des procédures supplémentaires de sécurisation des paiements sans complexifier le processus de commandes. Beau programme en perspective pour des marchands, qui comme le souligne Guillaume Pepy sont non seulement des distributeurs mais également "des créateurs de produits et de services innovants sans équivalent dans le commerce traditionnel".

 
 
[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
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