Sophos, éditeur britannique de logiciels de sécurité, a réalisé une étude en février 2004 pour faire le point sur les pays émetteurs de spams dans le monde. Une "black liste" des douze premiers pays a ensuite été dressée à partir de centaines de milliers de messages collectés sur deux jours. Récoltés à partir de "honeypots", serveurs ou programmes volontairement vulnérables destinés à attirer et à piéger les pirates, les origines des spams ont ensuite été décortiquées.

Sans surprise, les Etats-Unis arrivent en tête de liste, émettant 56,74 % des spams reçus, soit près de six spams sur dix. En revanche, l'enquête précise que la plupart d'entre eux sont envoyés à l'insu des propriétaires des ordinateurs. Les spammeurs profitent de failles de sécurité pour utiliser ces machines comme des serveurs relais.La Russie, bien que n'occupant que la 28ème position de la liste, semble être la véritable terre d'élection de ces pirates qui s'introduisent dans les machines implantées dans d'autres pays pour en détourner l'usage et diffuser leurs messages non-sollicités. Pas moins de 30 % des spams mondiaux se propageraient par le biais de ces machines "infectées".

Loin derrière les Etats-Unis, le Canada arrive en deuxième position à l'origine de 6,80 % des spams mondiaux. Le continent asiatique est, lui, à l'origine d'un peu plus de 12 % de l'ensemble des spams mondiaux, via la Chine et Hong Kong (6,24 %) et la Corée-du-Sud (5,77 %).

L'Europe, pour sa part, s'avère relativement épargnée par les spammeurs. En comparaison avec le nombre de messages diffusés depuis les Etats-Unis, le vieux continent reste un bon élève en la matière : on ne lui attribue qu'environ 8 % du total des messages non-sollicités. La France, classée en huitème position sur la liste, est à l'origine de seulement 1,5 % des spams. Elle est placée derrière l'Allemagne, mais devant le Royaume-Uni. Et c'est l'Espagne qui ferme la marche en douzième position, avec 1,05 % de spams diffusés.