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Câblo-opérateurs : les grandes manoeuvres continuent
Alors que Suez a officialisé la cession de Noos au groupe américain Liberty Media, France Télécom et Canal Plus seraient sur le point de fusionner leurs activités dans le câble.   (16/03/2004)
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Communiqué de Suez

La première grande opération du secteur des câblo-opérateurs se précise. Dans un communiqué commun, publié hier lundi, Suez et UnitedGlobalCom (UGC, la branche Europe du groupe américain Liberty Media) ont confirmé que Noos sera bel et bien cédé à Médiaréseaux, la holding France d'UGC (opérateur du service UPC France). Le prix de la transaction devrait se situer entre 508 millions et 660 millions d'euros. La cession sera effective d'ici la fin du premier semestre 2004.

Selon le pacte d'actionnariat du nouvel ensemble, le groupe Suez doit prendre une participation de 20 % dans la holding France d'UGC. Mais ce schéma reste en suspens en attendant l'accord des instances de régulation en France, l'Autorité de régulation des télécommunications (l'ART) en premier lieu. Si le schéma est validé, la nouvelle combinaison Noos-UPC devrait aboutir à la naissance d'un nouveau poids lourd du secteur avec 1,8 million d'abonnés et un chiffre d'affaires cumulé de 400 millions d'euros.

Suez et UnitedGlobalCom avaient officiellement entamé des négociations exclusives sur l'opération le 4 mars dernier. En fin de semaine dernière, ces négociations ont connu, semble-t-il, une brutale accélération. Dans son édition de vendredi, le Wall Street Journal révélait que France Télécom et Canal Plus avaient entamé, à leur tour, des discussions approfondies pour fusionner leur propre service de câblo-opérateur (France Télécom Câble et NC Numéricâble). Selon l'édition du Figaro de lundi, un accord pourrait même être annoncé "dans les prochains jours" entre les deux acteurs, qui comptabilisent en tout 1,6 million d'abonnés.

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Dans ce grand chamboulement, France Télécom demeure encore un acteur incontournable du câble. L'opérateur détient 70 % du réseau câble qu'il loue à NC Numéricâble. Mais France Télécom a indiqué qu'il souhaitait, à terme, se désengager du câble. Un mouvement qui pourrait encore accélérer la refonte du secteur, avec l'arrivée de nouveaux prétendants. Parmi eux, LDCom. Mais le groupe télécoms, qui ne cachait pas son ambition de jouer un rôle prédominant dans le monde des câblo-opérateurs, ne souhaiterait plus, selon Le Journal du Dimanche, prendre pied dans le secteur.

 
 
Rédaction JDN
 
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