MOBILES
Sonneries musicales sur mobiles : la SPPF veut sa part du gâteau
La société de perception et de répartition de droits dédiée aux producteurs de disques indépendants teste un barème pour télécharger des sonneries sur mobiles. Six diffuseurs s'y sont ralliés pour le moment.   (02/04/2004)
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Début mars, la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF), qui regroupe la plupart des sociétés indépendantes du secteur, a signé des protocoles d'accord avec six éditeurs spécialisés dans le téléchargement de sonneries musicales sur sonneries : Digiplug, Mobivillage et Musiwave dans une première vague début mars puis Buongiorno Vitaminic France, Acotel France et Universal Mobile International plus récemment. Des négociations avec K-Mobile (Kiwee.com) ou 123 Multimédia (Logosonnerie.com) auraient également été initiées.

Cet accord-cadre concerne l'ensemble des producteurs indépendants phonographiques (environ 300 structures permanentes). A charge pour eux de signer ensuite des contrats spécifiques avec les services de téléchargement de sonneries musicales. "Ce type d'accord a été monté à titre expérimental. Son échéance est fixée au 31 décembre 2004", indique Jérôme Roger, Directeur général de la SPPF.

Au-delà, le rythme intense de développements technologiques, comme la téléphonie 3G (UMTS), entraînera un changement dans le modèle de tarification. "Nous estimons que le modèle économique n'est pas encore stabilisé. Par exemple, nous attendons l'arrivée des ring back tones, ces services d'attentes musicales personnalisés sur mobile", poursuit Jérôme Roger.

Pour cette période d'expérimentation, un système de "rémunération minimale", dont le montant n'a pas été révélé, a été adopté. "Il s'agit d'un prix de gros forfaitaire, net de droit d'auteur", précise le représentant de la société collective de gestion de droit. Pour le démarrage, la SPPF n'a pas souhaité mettre en place un système de tarification proportionnelle au chiffre d'affaires et ne tient pas compte du mode d'acquisition de la sonnerie (SMS, serveur vocal interactif, Internet). Pour les producteurs membres de la SPPF, les ringtones reste un business émergeant. Ils ne disposent que d'une petite proportion de ce marché gigantesque évalué dans une fourchette 100-150 millions d'euros, rien qu'en France.

De son côté, la Sacem a établi un barème plus sophistiqué pour les téléchargements de sonneries musicales. La plus connue des sociétés de perception et de répartition des droits dans le monde de la musique fait une distinction claire entre la "localisation" des sonneries (déjà embarquées sur téléphones mobiles ou à télécharger) et les modes de téléchargement (SVI ou Internet). Pour le dernier cas, un éditeur de services mobiles doit compter un taux de 12 % du prix hors taxes payé par l'usager et un minimum garanti de 0,10 euros hors taxes par téléchargement de sonnerie. Sans compter un volet pré-écoute dont la facturation prend en compte l'audience du service en ligne.

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Lundi prochain, la Sacem prévoit de répartir les droits liés aux perceptions des téléchargements de sonneries pour téléphones mobiles issus du premier semestre 2003. Selon ZDNet, la Sacem a recueilli 1,3 million d'euros en 2002 au titre des sonneries musicales acquises par canal SMS. Cela donne déjà une petite idée des enjeux dans les prochaines années.
 
 
Philippe GUERRIER, JDN
 
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