Quelles
ont été les levées de fonds réalisées
en 2003 à la suite de la 10ème édition
de Capital IT ?
Sur les dix éditions de Capital IT, nous avons aidé
à lever un peu plus de 152 millions d'euros (soit plus
d'un milliard de francs). Pour les éditions 2001 et
2002, les deux tiers des entreprises présentes ont
réussi à lever des fonds. En 2003, les investissements
en early-stage se raréfiant, nous sommes tombés
à un tiers des entreprises. En revanche, la valeur
du ticket d'entrée avait nettement augmenté. Aujourd'hui
ce sont des montants de 2,6 millions d'euros qui sont recherchés
en moyenne, ce qui est tout de même significatif. Après
l'édition d'octobre 2003, les Best-IT de la région
Ile-de-France ont levé 6 millions d'euros. La société
Dalet a levé 4,5 millions, Inanov en a levé
2,2 et attend 6 millions de plus, et Innovacard a levé
1,6 million. Quant aux sociétés Genewave, Glowria,
Metaphora, Monoclonal Antibodies Therapeutics, Sysload Software
et Exsyde, elles sont en cours de négociation.
Comment
se présente Capital IT 2004 au regard de l'édition
2003 ?
Cette année, nous faisons en quelque sorte un retour
aux fondamentaux puisque nous nous recentrons sur l'idée
de faire sortir de jeunes entreprises innovantes en phase
d'amorçage ou de premier tour. L'an passé
le marché poussait plutôt dans le sens d'opérations
de business développement qui consistent à financer
la partie commerciale des sociétés. Cette année,
nous aurons donc davantage de candidats en phase d'amorçage
et de premier tour, soit les deux tiers. Nous avons reçu
environ 80 dossiers, ce qui correspond à la moyenne
de chaque année. La différence est que la qualité
et la maturité des projets s'est améliorée.
C'est d'ailleurs une des vertus des deux années passées
: les dossiers qui ne tiennent pas la route ne sortent plus,
car de toute manière ils ne trouveront pas d'argent.
Il y a un autre facteur d'amélioration, c'est que nos
critères de sélection se sont durcis. Le fait
d'avoir une bonne idée n'est plus suffisante. Nous avons mis - pour la première fois - des investisseurs
et leveurs de fonds dans le comité de sélection.
Ils nous apportent une vision plus aigue et parfois tranchée.
Du reste, il y a aussi des dossiers originaux dans le lot
des 29 entreprises retenues... même si elles auront
peut-être du mal à trouver de l'argent.
Et en termes de secteurs d'activité ?
Le secteur le plus représenté
est celui des logiciels d'entreprise, comme en 2003. Il y
a ensuite quelques beaux dossiers d'innovation dans le secteur
équipement et hardware et de plus en plus de projets
télécoms, wireless et réseaux, un secteur
qui monte fortement depuis deux ou trois éditions.
Et enfin on voit revenir des dossiers Internet dans le domaine
du e-commerce, notamment.
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