TELECOMS–FAI
Annuaires : amende de 40 millions d'euros confirmée pour France Télécom
La cour d'appel de Paris a confirmé la décision du Conseil de la concurrence de septembre 2003 qui portait sur la tarification jugée déloyale des fichiers annuaire de l'opérateur.   (26/04/2004)
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Conseil de la concurrence
Dans un arrêt du 6 avril dernier, la cours d'appel de Paris a rejeté le recours de France Télécom contre la décision du Conseil de la concurrence du 12 septembre 2003 relative à la commercialisation de ses fichiers annuaire. L'opérateur national a épuisé ses moyens de recours. En conséquence, il va devoir honorer une amende de 40 millions d'euros.

Dans son arrêt sur le fond du début du mois d'avril, la Cour d'appel de Paris estime que le Conseil de la concurrence a fait une juste lecture de l'injonction qu'elle avait prononcée en retenant la notion de coût incrémental, c'est-à-dire le coût spécifiquement lié à la constitution et à la fourniture du fichier annuaire. La juridiction d'appel confirme également l'analyse technique et chiffrée de l'autorité de régulation de la concurrence.

Les litiges juridiques et de procédures diverses concernant la fourniture de ses données annuaires aux éditeurs d'annuaires et services de renseignements remontent à dix ans. Mais ce volet spécifique a débuté en 1999 : des concurrents de Pages Jaunes (comme le service Scoot, propriété de Vivendi Universal à l'époque) considéraient que la tarification des bases de données annuaires de France Télécom était excessive. Ils avaient initié une action devant le Conseil de la concurrence.

En septembre 2003, le Conseil de la concurrence avait considéré que France Télécom n'avait pas respecté les injonctions sur deux points : d'un côté, les prix de cession des données annuaire étaient discriminatoires à l'égard des utilisateurs souhaitant exercer un service de renseignement. De l'autre, les prix de consultation de la base annuaire, via les services offerts par la société Intelmatique (entité qui abritait les bases de données annuaire de France Télécom), n'étaient pas orientés vers les coûts.

A cette époque, France Télécom avait annoncé son intention de faire appel de ce jugement et de cette condamnation à 40 millions d'euros pour concurrence illégale dans le domaine des annuaires. Dans un communiqué de presse en date du 14 septembre 2003, l'opérateur rappelait avoir "toujours fourni l'accès de ses données annuaires aux opérateurs de services de renseignements et aux services d'annuaires qui lui en ont fait la demande".

France Télécom indiquait également qu'à plusieurs reprises, il avait baissé "de manière très substantielle" les tarifs de mise à disposition de ses données annuaires. Mais visiblement, les explications et les efforts fournis depuis par l'opérateur pour réviser ses pratiques n'ont pas suffi à faire basculer le jugement final en sa faveur.

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Annuaire universel : Iliad 1 - France Télécom 0 (01/10/03)
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Conseil de la concurrence
D'autres histoires parallèles se rejoignent sur le même thème. Dans le cadre de l'établissement de l'annuaire universelle, à la suite d'une saisine du groupe Iliad, l'Autorité de régulation des télécommunications a adressé en octobre 2003 à France Télécom une injonction relative à la mise en place d'annuaires universels et de services de renseignements téléphoniques. L'ART a enjoint l'opérateur national de proposer au groupe télécom qui exploite notamment le service d'annuaire Annu.com une offre respectant les "principes d'orientation vers les coûts et de non discrimination".
 
 
Rédaction JDN
 
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