Alors que ses comptes sont en cours d'audit et ne seront
publiés qu'en juin, la site
marchand de matériel informatique LDLC.com a d'ores et déjà annoncé que
ses prévisions publiées en mars dernier (cf
article
JDN du 22/03/2004) étaient atteintes, soit un chiffre
d'affaires 2003 de 82,4 millions d'euros, contre 39,5 millions
en 2002. Quant à l'exercice 2004, il se présente
sous les mêmes auspices,
avec un volume d'activité qui devrait être multiplié à
nouveau par deux.
De tels résultats pourraient nourrir des projets d'extension ou de diversification. Mais la société lyonnaise préfère temporiser. "Nous avons déjà
un doublement de chiffre d'affaires à assumer, explique le directeur général,
Olivier de la Clergerie. La diversification
viendra plus tard, quand la croissance de notre activité
se sera stabilisée. Il s'agit surtout d'une question
de timing, il faut attendre et choisir quel sera le bon moment. Et il faut que tous les outils
capables d'absorber la croissance se mettent en place."
Et c'est
justement ce que LDLC s'applique à faire en réorganisant
et en adaptant sa structure informatique à sa croissance
permanente. Le chantier concerne tout le système d'information,
des services commerciaux à la gestion de stocks. "Toute
la colonne vertébrale de la société,
qui fonctionnait depuis deux ans sous Ligne 500, un logiciel
de l'éditeur Sage, a été changée.
Nous l'avons remplacé par un outil développé
en interne. Dans un premier temps nous recréons un
outil doté des mêmes fonctions,
mais avec une plus grande capacité de gestion volumétrique.
Dans un deuxième temps, vers la fin de cet été,
nous allons étendre les capacités du back office
et créer de nouvelles fonctionnalités."
Ce chantier poursuit deux objectifs : adapter l'outil, pour
qu'il puisse gérer correctement un grand volume d'opérations, et gagner en maîtrise des informations relatives à
une commande. "Pour cela, poursuit Olivier de la Clergerie, nous avons préféré
développer un outil en interne, par rapport au laps
de temps que nous nous étions imparti, c'est-à-dire dix mois, et
à notre volonté d'aller bien au-delà
de ce que peuvent nous proposer les logiciels du marché.
Notre outil doit pouvoir s'adapter en permanence à
l'évolution de notre activité."
Le but ultime est de fiabiliser l'information fournie au client,
de la lui fournir en quasi temps réel et de rendre
le système interactif et transparent. Dans quelques
mois donc, le client pourra suivre sa commande de l'entrepôt
de stockage à son expédition et intervenir sur
son trajet en cas, par exemple, de désistement. Les premiers
changements ne seront visibles pour les clients de LDLC.com
qu'à partir de la rentrée prochaine.
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