E–COMMERCE
Comment Nomatica gère ses livraisons en flux tendu
Afin de limiter ses stocks et ses coûts logistiques, le marchand spécialiste de la photo numérique a réduit ses stocks au minimum. Un système économique qui commence à connaitre ses limites.   (04/06/2004)
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 Nomatica
 Christophe Cornuejols

En tant que "pure player" spécialisé dans la vente de produits relativement chers, essentiellement des appareils photo numériques, Nomatica a dès sa création, en janvier 2000, veillé à optimiser ses coûts logistiques. N'étant pas tenue, comme les cybermarchés, d'avoir tous les produits à portée de la main, la société toulousaine a adopté un modèle logistique en flux tendu avec un minimum de stock tampon. Un modèle qui, quatre ans après, et malgré un rythme de croissance annuelle très soutenu (+ 83.5 % pour l'exercice 2003-2004), n'a pas été fondamentalement remis en cause, même si le marchand cherche constamment à l'optimiser.

La croissance des volumes de vente, mais surtout la diversification de son assortiment notamment vers des produits plus pondéreux comme les téléviseurs, l'ont contraint, par exemple, à externaliser le stockage, la préparation des commandes et l'expédition des gros articles. Ceux-ci sont aujourd'hui entreposés à Lyon.

"Nous aurions préféré que cet entrepôt soit plus près de Toulouse, mais c'était la solution la plus intéressante en matière de qualité/prix", explique Christophe Cornuejols, PDG de Nomatica. Les petits articles sont, quant à eux, toujours entreposés à Toulouse dans un local de 400 m² situé à proximité des locaux de la société.

Malgré cette division entre gros et petits produits, le marchand est resté fidèle à son mode de fonctionnement en quasi flux tendu. Aujourd'hui, celui-ci n'a en stock que 1 000 références sur les 3 500 qu'il propose sur son site. "Ce sont bien entendu les 1 000 références les plus vendues", précise Christophe Cornuejols. "Et selon les périodes, nous avons entre dix jours et quatre semaines de stock". Le reste est donc stocké dans les entrepôts des 80 fournisseurs avec lesquels Nomatica travaille et est acheminé, au moment où la commande est passée sur le site, dans les locaux du marchand.

Pour optimiser le flux d'information avec ses fournisseurs, Nomatica a commencé à utiliser un EDI. Mais cette technologie est loin d'être généralisée. "Nous utilisons l'EDI avec moins d'une dizaine de grossistes", indique Christophe Cornuejols. "La plupart des grands importateurs français, eux, ne veulent pas en entendre parler, car ils ne veulent pas mettre leurs stocks en ligne", ajoute-t-il. De fait, Nomatica est contraint d'utiliser encore majoritairement le fax et doit supporter parfois des ruptures de stock.

Côté préparation de commande, Nomatica traite celles-ci par lot, deux à trois fois par jour. "Nous travaillons depuis le début de cette manière car nous n'hébergeons pas notre serveur et que les commandes nous arrivent justement par lots, explique le PDG de Nomatica. Mais nous pourrions changer d'organisation lorsque nous déciderons de rapatrier notre serveur".

Chaque préparateur traite 40 colis par jour contre 80 chez la concurrence

En effet, de l'aveu même de la direction de Nomatica, ce mode d'organisation allié à un petit entrepôt difficile à rationaliser ne permet pas d'accroître suffisamment la productivité. Aujourd'hui, chaque préparateur traite en moyenne 40 colis par jour, alors que le standard chez la concurrence est plutôt de 80. De fait, pour traiter un volume de 800 commandes quotidiennes, Nomatica emploie proportionnellement un nombre plus important de personnes. Aujourd'hui l'équipe de préparation, de saisie et d'emballage du marchand de produits numériques comprend 21 employés, réparties en deux équipes de dix personnes auxquelles s'ajoute un superviseur.

Mais Nomatica ne souhaite pas en rester là. Pour améliorer sa productivité et surtout accompagner sa croissance 2004, le site marchand doit se doter d'un entrepôt de stockage des petits produits de 1 100 m², soit une surface d'expédition trois fois plus importante que le précédent. Ce qui devrait lui permettre également de rationaliser son organisation. "Grâce à l'optimisation des trajets des préparateurs dans l'entrepôt, nous devrions parvenir à augmenter de 50 % notre productivité quotidienne", explique Christophe Cornuejols.

L'organisation des équipes chargées de l'expédition des colis ne devrait, par contre, pas bouger. Pour gagner du temps, à chaque transporteur correspond une équipe spécialisée qui s'occupe d'enregistrer, sur des postes spécifiques équipés des logiciels d'enregistrement fournis gratuitement par le transporteur, les colis qui seront acheminés par ce dernier. Cet équipement permet non seulement de transférer au transporteur le nombre de colis ainsi que leur lieu d'acheminement, mais également, d'attribuer à chacun d'entre eux un numéro qui facilitera le suivi de la commande en ligne.

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 Christophe Cornuejols

Aujourd'hui, Nomatica propose quatre formules de livraison : le Collissimo Suivi, Chronopost, Fedex et les points relais Kiala par lesquels transitent en moyenne quatre à cinq colis par jour. Quatre formules pour lesquelles le suivi de commande est disponible, les levées s'effectuant entre deux à trois fois par jour en fonction du nombre de colis à acheminer.

 
 
Anne-Laure BERANGER, JDN
 
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