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Lundi matin, les usagers des quatre parkings toulousains du réseau Vinci Park écouteront, peut-être sans s'en rendre compte une radio diffusée via le réseau ADSL et créée spécialement pour ce site local. C'est la start-up toulousaine MediaMeeting qui est allée aux devants du groupe propriétaire de 450 parkings publics en France, lui proposant de diffuser dans ses parkings des programmes radio sur mesure, et via le réseau ADSL.
Jusqu'à présent, seule la centaine de parkings parisiens de Vinci Park est dotée de programmes radio streamée fournis par la société Mood Media. Et si ce service n'a pas été étendu au-delà de la capitale, ce sont pour des raisons présumées de coûts : la prestation est facturée 50 euros par mois et par parking, plus entre 500 et 600 euros de droits d'autorisation de diffusion radiophonique à verser à la Sacem. Les gérants de parkings des villes de province restent pour leur part, libres de choisir de diffuser de la musique ou une radio quelconque.
"L'offre de MediaMeeting repose sur le concept de radio à la carte. Nous choisissons les musiques, le contenu des messages et pouvons changer la programmation à loisir. C'est un média très souple.", argumente Frédéric Demazeau, directeur commercial et marketing de Vinci Park. En réalité, le service de Media Meeting est quasi-équivalent à celui proposé par les autres prestataires spécialisés dans le streaming. L'originalité se situe dans le modèle économique de cette société issue de l'essaimage stratégique de France Télécom. Depuis janvier, cette société vole de ses propres ailes.
| La radio streamée, un canal de publicité sur mesure |
En plus de se charger de la programmation musicale et de la diffusion de messages de services Vinci, MediaMeeting propose aux commerçants situés à la périphérie de la zone du parking de diffuser des messages commerciaux. Un espace publicitaire audio est commercialisé 500 euros HT la semaine (pour trois passages par heure, 24 heures sur 24). Le concept peut facilement s'appliquer à des centres commerciaux, ou d'autres espaces de passage tels que les aéroports ou les gares.
"Nous nous appuyons sur le constat que le parking est le dernier lieu par où transite le consommateur avant un acte d'achat, et notamment un achat d'impulsion. C'est une cible marketing très intéressante", explique Anne-Marie de Couvreur, présidente de MediaMeeting, qui, soutenue par les élus locaux, ne doute pas de pouvoir convaincre facilement les commerçants. Côté Vinci, l'offre est d'autant plus intéressante qu'elle ne lui coûte quasiment rien, seulement les frais de connexion à l'ADSL durant les cinq premiers mois, "histoire de décharger un peu cette société qui démarre", justifie-t-on chez le constructeur exploitant.
Car il s'agit tout d'abord d'une expérimentation, qui, si elle se solde bien, pourrait être déployée dans tous les parkings de Vinci Park. "A partir de ce moment, Media Meeting prendra en charge toute la gestion et les frais du système, des droits Sacem aux charges d'ADSL, de la création de contenu à sa diffusion [assurée par TV Radio et France Streaming, ndlr]", annonce Frédéric Demazeau. Quant aux recettes publicitaires, dans un premier temps elles reviendront directement à Media Meeting, et seront probablement partagées ensuite avec Vinci Park.
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