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TELECOMSFAI |
SFR ouvre son réseau à Debitel, premier opérateur mobile virtuel en France |
Les opérateurs mobiles virtuels débarquent en France. En s'adossant au réseau SFR, c'est l'Allemand Debitel qui se lance en premier. D'autres opérateurs sont déjà attendus, encouragés par l'ART et le gouvernement.
(11/06/2004) |
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(11h30) Un vent de concurrence souffle sur le marché français
de la téléphonie mobile. SFR a en effet annoncé ce matin, vendredi 11 juin, lors d'une conférence de presse, sa décision de louer son réseau
à un nouvel entrant, l'allemand Debitel. Pour
la première fois, les Français auront la possibilité
de faire appel à un quatrième opérateur
de téléphonie mobile aux côtés
d'Orange, SFR et Bouygues Telecom. En s'adossant au réseau de la filiale de Vivendi Universal et de Vodafone, Debitel deviendra ainsi le tout premier opérateur virtuel en France.
D'autres
opérateurs virtuels se bousculent à la porte.
Outre l'accord avec le revendeur de téléphonie
mobile Debitel, la filiale de Vivendi Universal serait en
négociation avec Coriolis Télécom, fournisseur français indépendant
en téléphonie mobile, selon un article des Echos du
11 juin 2004. Orange négocie de son côté
un accord avec Phone House (propriété du groupe britannique
Carphone Warehouse) pour un MVNO régional en Bretagne.
En embuscade depuis plusieurs années, le suédois
Tele2, qui réclame un modèle où le MVNO
loue le réseau à prix coûtant. Dans un
recensement effectué par Omsyc en mai dernier, les MVNO grand
public étaient identifiés dans sept pays en Europe (lire l'article du 09/06/04).
La pression exercée conjointement par le gouvernement
et l'Autorité de Régulation des Télécoms (ART)
n'est pas sans lien avec la tardive bonne volonté des
trois opérateurs mobiles français. Fin mai, le ministre délégué
à l'industrie, Patrick Devedjian, réclamait
l'ouverture de leurs réseaux aux MVNO. Hier dans une interview à La Tribune,
Paul Champsaur, le président de l'ART, a jugé
que "la dynamique concurrentielle [du marché]
donne le sentiment de s'essouffler". Il s'est déclaré
favorable à "des accords conclus avec des distributeurs,
sur le modèle de Virgin Mobile en Grande-Bretagne,
ou encore des accords entre opérateurs fixes et opérateurs
mobiles, comme l'ont fait BT et Vodafone." Quatre ans
après l'ouverture de son marché au premier
MVNO, Virgin Mobile, la Grande-Bretagne compte actuellement
huit opérateurs de téléphonie mobile,
existants et virtuels. Le marché français n'en
est qu'à ses balbutiements.
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