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| LE NET |
| Diabcarnet : outil de suivi médical en ligne des diabétiques |
| La société Voluntis a créé une plate-forme de suivi du traitement via le Web afin d'améliorer l'observance des prescriptions. Financé par les laboratoires pharmaceutiques, ce projet compte aujourd'hui 9.000 patients.
(14/06/2004) |
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Le projet Di@bcarnet aide aujourd'hui plus de 9.000 diabétiques à suivre au quotidien leur traitement via une interface Web. Lancé il y a deux ans par la société Voluntis, avec l'association d'Aide aux Jeunes Diabétiques, ce carnet de suivi en ligne a été amendé par trois fabricants d'équipement médical ( Roche Diagnostics, Lifescan et Medisense), et deux laboratoires pharmaceutiques (Novo Nordisk et Aventis). Mille médecins sont désormais investis dans l'expérience, et suivent sur leur ordinateur l'évolution de la maladie et du traitement de leurs patients.
La solution logicielle proposée par Voluntis aux industriels du secteur pharmaceutique, est distribuée gratuitement par les visiteurs médicaux aux médecins sous la forme d'un kit d'accès au service en ligne. A leur tour, ceux-ci suggèrent le programme à leurs patients. "L'objectif du Diabcarnet est d'améliorer la qualité de la prise en charge du diabète par les médecins et par leurs patients, grâce à un renforcement de l'observance et du bon usage du traitement, explique Pierre Leurent, PDG et fondateur de Voluntis. Depuis le début du projet, 74 % des patients inscrits ont rempli correctement leur carnet de suivi, ce qui est un très bon résultat."
En pratique, le diabétique a plusieurs possibilités pour entrer quotidiennement ses données personnelles de traitement (doses d'insuline, mesures de glycémie) dans l'outil informatique. Il peut les saisir directement dans l'interface Web, connecter le lecteur de glycémie à l'ordinateur et transférer ainsi les données au logiciel, ou encore téléphoner au serveur vocal. Outre son intérêt principal qui est de tenir à jour le carnet de suivi, le programme Diabcarnet comprend également des outils d'analyses et de suivi graphique de la maladie et du traitement, un outil de messagerie pour communiquer avec son médecin, et la possibilité de recevoir des alertes par e-mail, SMS ou par téléphone, en cas d'anomalie dans les résultats saisis par exemple.
Par ailleurs, devançant l'application du projet de loi sur le dossier médical partagé, un module de partage d'informations permet au patient de donner un accès réservé à ses données personnelles à d'autres professionnels de santé que son médecin habituel. De leur côté, les médecins ont, sur leur interface, un accès au suivi de traitement de leurs patients, un outil d'aide au calcul des doses, et donc d'aide à la décision médicale, et il peut également fixer un certain nombre d'objectifs thérapeutiques pour son patient.
| Ce sont les laboratoires qui financent l'ensemble du projet.
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Les laboratoires pharmaceutiques ont vite perçu leur intérêt dans cette démarche appelée le patient relationship management. D'une part, elle leur permet de différencier leur offre par rapport à celle des concurrents, et d'autre part, elle améliore l'observance, donc augmente de manière mécanique le volume de leurs ventes. Ainsi, à partir de sa plate-forme de suivi médical multi-accès Medpassport, Voluntis a développé d'autres programmes en ligne, un sur le suivi du traitement de l'asthme avec le laboratoire Astra Zeneca.
Ces programmes de suivi de traitement sont gratuits pour les patients et leurs médecins - si on exclut le coût des communications Web et téléphone. Ils sont donc totalement pris en charge par les laboratoires. Voluntis commercialise l'usage de sa plate-forme sous la forme d'une licence annuelle (à partir de 50.000 euros), avec en plus l'ensemble des prestations associées. Le prix varie selon les fonctionnalités choisies par le laboratoire et le nombre d'utilisateurs (patients et médecins) de l'outil.
Depuis un an, la jeune société Voluntis, créée en 2001, est rentable, et l'équipe étudie déjà les possiblités de suivi thérapeutique à partir de terminaux mobiles de nouvelles génération et d'assistants personnels. "Nous travaillons également sur l'ajout d'un outil d'aide à l'ajustement des doses pour les médecins, sur le développement de nouveaux modules de connexion aux appareils de mesures médicales, et sur l'interopérabilité de notre plate-forme avec d'autres logiciels médicaux" annonce Pierre Leurent. |
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