L'union fait la force et l'Asta - pour Anti-Spam Technical Alliance - compte bien le démontrer dans le domaine de la lutte anti-spam. Ce nouveau groupement d'acteurs internationaux de l'Internet ou des télécommunications, tels que Yahoo, Microsoft, AOL, EarthLink, Comcast et British Telecom, vient de rendre public de nouvelles recommandations
pour stopper ce fléau dans un rapport conjoint. La plupart
des membres avaient déjà érigé chacun de leur côté des règles sur le sujet du spam. La force du document vient de la mise en commun des
efforts et des réflexions ad hoc.
"Par ces recommandations, nous souhaitons sensibiliser
à la fois les internautes et les acteurs de l'industrie
du Net", commente Antoine Duarte, directeur général
adjoint de Yahoo France. L'Alliance sollicite en premier lieu les FAI et les fournisseurs
de messagerie électronique sur la question. "Ils ont un rôle
à jouer sur les pratiques à suivre auprès
de leurs abonnés et clients respectifs", déclare Bernard Ourghanlian, directeur
technique et sécurité chez Microsoft France.
Dans ce rapport fondateur, les bonnes pratiques et des propositions
techniques sont avancés à l'attention des acteurs professionels qui exploitent l'outil mail : FAI, services de webmails, professionnel de l'e-mailing marketing... Par exemple, faute de filtre anti-spam ou d'identification adéquate
des expéditeurs de messages, les ordinateurs deviennent
des relais involontaires de pourriels via les serveurs
de messagerie. Ces failles techniques sont couramment utilisées
par les spammeurs, au risque de favoriser la propagation des virus et des worms et d'infecter un plus grand nombre
d'ordinateurs dans le
monde.
L'Asta préconise divers procédés
techniques, comme celle de
l'identification de l'origine des adresses mails
en amont. Cette précaution permetrait de mieux filtrer les messages reçus sur
des postes PC en aval et donc de limiter le volume de pourriel.
Du
côté des émetteurs d'e-mailings à fort volume, l'Aspa souhaiterait sensibiliser ces acteurs sur le haut dégré de vigilance
vigilance lors du lancement d'une nouvelle campagne. Et les pistes d'exploration, à la fois technique et économique, ne manquent pas.
"Pourquoi les entreprises ne pourraient-elles pas déposer
une caution auprès d'un tiers garantissant qu'elles
n'auront pas recours au spam ? En cas d'infraction, il y
a déduction sur le montant de la caution", suggère Bernard
Ourghanlian.
Au-delà, un certain nombre de règles
de bienséance sont listées : consentement
du destinataire pour exploiter l'adresse mail, informations
claires sur les modalités de suspension de l'inscription à al base de données e-mailing, etc.
La dernière série de recommandations s'adresse à l'utilisateur final. La solution
préconisée consiste à s'enquérir
de solutions techniques qui existent sur le marché
et à en équiper les ordinateurs : firewalls,
logiciels de mises à jour, filtres...Bref, toute la panoplie de kits de protection est appelée à la rescousse pour endiguer le fléau du spam.
Les
Australiens, meilleurs alliés dans la lutte anti-spam
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Yahoo amené une enquête mondial auprès de 37.000 utilisateurs dans 11 pays couverts par le réseau de portails sur le sujet du spam. Résultat : les Australiens se distinguent pour leur implication dans la lutte anti-spam :
de la simple suppression à l'utilisation d'adresses uniques ou multiples, en
passant par les filtres, ils ont recours à toutes les techniques. A côté, les Japonais, les Allemands,
les Chinois et les Américains s'en remettent principalement à l'option "suppression" pure et simple. A noter que 70 % des personnes
interrogées sont équipées d'un
anti-virus. Les internautes français indiquent s'informer sur le sujet
mais 25 % d'entre eux répondent toujours
aux spams.
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