TELECOMS–FAI
Les FAI préparent la consolidation du secteur
Chamboulé par l'arrivée du dégroupage, le marché de l'accès Internet grand public évolue à grande vitesse. Les FAI "classiques" se font malmener par les opérateurs alternatifs. Prochaine étape, la consolidation du secteur.   (28/06/2004)
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 Marie-Chistine Levet
Dossiers
ADSL
Dégroupage total
(article modifié le 28/06/2004 à 16:00) Depuis deux ans, les rumeurs de consolidation du marché des fournisseurs d'accès se multiplient mais les signes se font plus fort avec l'accélération du processus de dégroupage ces dernières semaines. "Tout le monde parle avec tout le monde" répètent en cœur les dirigeants du secteur. Mais jusque là, aucun acteur n'a vraiment sauté le pas alors même que l'échéance paraît inéluctable. En effet depuis deux ans, l'ouverture à la concurrence du marché de l'ADSL et le dégroupage ont changé la donne. Et certains acteurs qui n'ont pas su - ou pas pu - anticiper ces changements risquent de se retrouver dans l'impasse.

  A VOIR EGALEMENT    

L'évolution des parts de marché des FAI en France depuis 2002


En premier lieu les fournisseurs d'accès qui ne disposent pas de leur propre réseau télécom et qui risquent de ne pas pouvoir rester compétitifs face aux opérateurs/FAI qui composent eux-mêmes leur offre. "Ce n'est pas encore un gros handicap", analyse Marie-Christine Levet, PDG de Club Internet et présidente de l'AFA (Association des fournisseurs d'accès). Les opérateurs ont des problèmes de surcapacité de leurs réseaux et ont besoin de lignes. Pour le moment leur intérêt est de préserver l'équilibre des prix avec les offres des simples FAI. Mais, à moyen terme, dans un ou deux ans, la question se posera concrètement. Et pour les FAI dans ce cas de figure le scénario sera alors simple : soit racheter un opérateur, soit être vendu.

"La consolidation du secteur pourrait néanmoins avoir lieu maintenant" explique-t-elle. Le marché se comporte comme pendant la bulle : on voit des offres à perte, des déclarations d'abonnés fantaisistes et de lourds investissements publicitaires. Le secteur a investi 90 millions d'euros en publicité depuis janvier, c'est énorme." D'autant que dans le même temps la croissance du marché de l'abonnement Internet se ralentit. Le signe d'un dernier combat pour être le mieux valorisé possible lors du jeu des fusions ?

Depuis deux ans l'arrivé de l'ADSL et le dégroupage ont permis à quelques acteurs de chambouler un marché qui donne des signes d'essoufflements. Le bas débit est sur le déclin pendant que l'ADSL connaît une croissance à deux chiffres. Mais le nombre total d'abonnés particuliers ne grimpe guère. Le marché est surtout tiré par la migration des abonnés RTC (Réseau Téléphonique Commuté) vers l'ADSL. Une fois que la migration d'abonnés bas débit vers le haut débit sera finalisée le marché devrait se stabilisé mais c'est maintenant que les places se gagnent.

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 Marie-Chistine Levet
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ADSL
Dégroupage total
Parmi ceux qui on le plus profité de l'arrivée de l'ADSL, Free a tout particulièrement tiré son épingle du jeu. Avec 15 % du marché de l'ADSL grand public, la filiale d'Iliad est numéro deux derrière l'intouchable France Télécom et ses 55 % de parts de marché. Derrière, on retrouve AOL et Tiscali autour des 8 % de parts de marché, puis Club Internet, Neuf Télécom et les autres (Télé2, Cegetel, La Poste, etc.). "Je pense qu'il y a de la place pour trois acteurs de taille européenne, et deux acteurs nationaux. La fusion récemment avortée entre Cegetel et Neuf Télécom montre bien que le secteur est prêt", conclue Marie-Christine Levet.
 
 
Frantz GRENIER, JDN
 
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