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Opérateurs satellites, câblo-opérateurs, fournisseurs d'accès : presque tous lancent ou préparent leur service de télévision numérique et de vidéo à la demande (VoD). La tendance est forte, et compte tenu du rythme de développement de ces services, aux Etats-Unis et au Royaume Uni notamment, le marché pourrait atteindre 170 millions d'euros en France en 2007.
C'est en tout cas ce que prévoit le cabinet NPA Conseil dans une étude consacrée aux nouveaux services de télévision personnelle, menée en collaboration avec le magazine spécialisé Satellifax. Selon les résultats de cette étude, ce nouveau marché devrait représenter le double du marché de la location vidéo à l'horizon 2007.
Pour expliquer cette dynamique, NPA Conseil table tout d'abord sur la conclusion d'accords interprofessionnels fixant les conditions d'exploitation des programmes pour ces nouveaux services. Le CNC (Centre national de la cinématographie) a ainsi prévu de trouver un consensus entre les acteurs du secteur concernant les conditions d'exploitations de la VoD avant l'automne prochain.
Le cadre légal bientôt défini, NPA Conseil note la conjonction favorable de deux critères technologique : le fort rythme de croissance des connexions haut débit et la diffusion par les opérateurs de terminaux de décodeurs à disque dur. L'étude juge donc le contexte hautement propice au développement de ces nouveaux services.
Concernant la demande, l'expérience à l'étranger laisse peu de doute quant au succès de ces services. Aux Etats-Unis, les câblo-opérateurs ont investi 75 millions de dollars depuis 1999 pour moderniser leurs réseaux. Ils comptent aujourd'hui 22 millions d'abonnés numériques, dont 12 millions ont accès à des services de vidéo à la demande. Sur ce nombre, 9,5 millions ont souscrit au service en 2003 pour un revenu global de 170 millions de dollars.
Autre résultat, plus inattendu cette fois, l'accès à la VoD semble avoir fait diminuer le taux de désabonnement de 15 à 25 % selon les opérateurs.
Mais ce succès ne se fera pas sans déconvenues pour certains. NPA Conseil prévoit ainsi une baisse des audiences des chaînes "traditionnelles", et donc de leur chiffre d'affaires. Ces dernières pourraient ainsi voir diminuer de 5 à 10 % leurs rentrées publicitaires. En France, TF1 et Canal+, profitant de leur rôle prédominant sur ce marché en tant que producteurs, diffuseurs, et gestionnaires de droits de films, pourraient compenser cette baisse par les nouvelles sources de revenus ainsi généré, et par l'existence d'offre publicitaires adaptées aux services de VoD.
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