FINANCE
CibleClick choisit le LBO plutôt que de se vendre
De plus en plus courant chez les entreprises traditionnelles, le LBO reste exceptionnel pour les start-up. La société de gestion de réseau d'affiliation CibleClick a tenté l'aventure.   (12/07/2004)
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 CibleClick
 Jean Marc Dumesnil
Dossier Le capital-risque IT
Comment garder la mainmise sur sa société tout en faisant fructifier ses participations ? C'est à cette question que se sont heurtés les deux fondateurs de CibleClick, chacun détenteur de 80 % du gestionnaire de réseau d'affiliation. En bonne santé financière, rentable depuis 2001 avec un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros et un résultat net de 480.000 euros en 2003, la société est séduisante. Il y a quelques mois, un repreneur se dévoile et contacte les dirigeants. Mais Frédéric Valette et Olivier Mouillet, les deux fondateurs, optent sur les conseils du leveur de fonds MGT pour un LBO (leverage buy out).

Accompagnés par Spef LBO, qui investit à leurs côtés, ils créent une société holding baptisé CibleClick Performances qui rachète CilbleClick, grâce à un prêt bancaire garantit par la valeur de CilbleClick. Pour les fondateurs, l'opération revient donc à échanger leur participation contre 70 % du holding, le solde de leur part étant acheté en cash par le holding. De plsu, ils conservent la tête de la structure.

"Nous avons très bien valorisés notre société, se félicite Frédéric Valette, sans donner plus de précisions. Et grâce à l'effet de levier que provoque le montage financier, nous avons pu sortir beaucoup de cash". "Ce genre d'opération permet aussi de faire sortir du capital des petits actionnaires qui n'ont pas vocation à accompagner la société sur le long terme", explique Jean-Marc Dumesnil président de MGT. En l'occurrence, ils étaient près d'une trentaine à détenir 20 % de CibleClick.

Cependant, une telle opération n'est pas sans risque. Il faut être certain de conserver un taux de rentabilité supérieur au taux d'intérêt de l'emprunt, puisque le holding rembourse son emprunt sur le flux de trésorerie de l'entreprise acquise. La sécurité fiancière n'étant pas le propre des sociétés Internet, rares ont été celles à pouvoir réaliser un LBO. "Les banques ont été réticentes, seules deux nous ont suivis", rapporte Jean-Marc Dumesnil.

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 Jean Marc Dumesnil
Dossier Le capital-risque IT
"Il est peu habituel de réaliser un LBO sur une société aussi jeune et qui n'a pas une grande visibilité de cash flow, d'ailleurs c'est notre premier de ce genre, confirme Laurent Fermeli de Spef LBO. Mais les hommes nous ont plu et le potentiel économique est réel. Nous n'avons aucun a priori sectoriel, et nous sommes très attentifs sur des investissements de start-up qui ont survécu à la crise." Avis aux amateurs.

L'effet de levier du LBO
En théorie, le LBO permet de racheter une société pour moins de la moitié de sa valeur. Pour une société valant 10 millions d'euros, les dirigeants en investissent 4 accompagnés par un fond qui investit 1 millions, soit 5 millions capitalisés dans une société holding.

Celle ci réalise un emprûnt de 5 millions garantit par l'activité de la société cible. Ce prêt,i associé au capital correspond à la valeur de la société cible, soit 10 millions. A la fin de l'opération d'acquisition, les dirigeants détiennent 80 % de la structure pour un investissement de seulement 4 millions.

Dans un cas comme celui de CibleClick où les dirigeants sont aussi actionnaires à 80 %, sur une valorisation théorique de 10 millions comme çi dessus, le solde de leurs actions de la société cible rapporterait en plus près de 4 millions d'euros aux dirigeants.
 
 
Frantz GRENIER, JDN
 
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