Gayplanet, société éditrice des sites
pour adultes gayfrance.fr, gayfrance.com, gayplanet.com, gay-sm.net,
rencontregay.org et ttbm23cm.com, voit ses activités
progresser en juin. Le chiffre d'affaires mensuel pour l'activité de
chat payant sur la période s'élève à
14.128 euros, en progression de 6 % par rapport à mai. Pour les sites adultes, le volume d'affaires mensuel atteint
4.579 euros, soit deux fois mieux qu'il y a un an.
Le réseau
de rencontre de la communauté gay s'articule aurtour
de trois pôles d'activité principaux : Internet
(via le chat payant gayfrance.fr et les sites adultes gayfrance.com
et gay-sm.net), le Minitel et l'Audiotel. Les trois activités
ont été développées, et sont hébergées
et animées, en interne. L'équipe compte au total un effectif
de neuf personnes : cinq "surveillants" Minitel et Internet,
un développeur et un webmaster pour le chat en ligne.
"Notre service de chat payant compte environ 4.000 abonnés
mais au total 30.000 personnes sont inscrites en ligne",
détaille Christophe Soret, PDG de l'éditeur. Sur le chat Internet payant,
deux formules sont possibles : "Allopass" et
un abonnement par carte bancaire. La première formule repose sur une
solution de micro-paiement valable douze heures et payable par
téléphone. La seconde formule est un abonnement mensuel de quatre euros payable directement en ligne et par carte bancaire. Dans
tous les cas, l'internaute s'identifie en choisissant son
pseudo, en indiquant son département et en remplissant
sa carte de visite.
"Notre taux de marge sur Internet
se situe entre 35 et 40 %", précise Christophe
Soret. Pour soutenir cette marge, Gayplanet compte
mettre en place courant juillet un "kiosque FAI" notamment via Wanadoo
et Club-Internet. Le coût du service apparaîtra
directement sur la facture mensuelle du FAI.
Pour
la promotion des services en ligne, Gayplanet investit environ
13.000 euros par mois. L'éditeur compte doubler cet investissement
d'ici la fin de l'année. En ligne, le groupe pratique
de l'achat de mots-clés sur les principaux moteurs
de recherche (Google, Overture, Espotting...). Mais il n'annonce pas : "Les campagnes
de bannières sont très difficilement rentables",
estime Christophe Soret. A l'inverse, depuis trois mois,
Gayplanet propose lui-même des espaces publicitaires
aux annonceurs. Le chiffre d'affaires pour la
publicité en ligne a atteint 2.300 euros sur le mois
de juin.
Aux côtés du Web, la société exploite d'autres canaux plus traditionnels . "Le Minitel fonctionne toujours, mais l'activité
est en nette perte de vitesse", explique Christophe Soret.
Le chiffre d'affaires du mois de juin pour cette activité se situe à 46.000
euros. En revanche, l'activité Audiotel est en forte
accélération. "Nous observons une progression
moyenne de l'activité de l'ordre de 70 % par mois." Le chiffre d'affaires de l'Audiotel
atteint pour le mois de juin 17.349 euros. L'entreprise se
rémunère grâce à un taux de marge
de 25 % sur l'activité et table, à terme, sur un objectif
de 35 %. A la même période l'an dernier
le volume d'affaires de l'activité Audiotel plafonnait
à 7.952 euros. Le groupe est en phase
de tests promotionnels en radio et sur des supports papiers,
qui restent confidentiels, pour l'activité Audiotel
et sur les produits adultes.
Si l'entreprise est cotée en Bourse, l'IPO n'a pas
été un franc succès. La valeur a été
introduite à 4 euros, elle est montée à
4,60 euros mais est retombée à 1 euro. "Un
de nos actionnaires principaux a vendu à perte",
explique Christophe Soret. L'entreprise a porté plainte
contre X. Les utilisateurs historiques des services
de Gayplanet sont des hommes, majoritairement originaires
de province, âgés de 30 à 35 ans, mais
la cible pourrait se diversifier. "Nous sommes en train
de développer une formule chat par SMS", annonce
Christophe Soret. Une formule qui sera couplée avec
le chat payant sur Internet. Gayplanet est en partenariat
sur la téléphonie avec Utel, 123Multimédia
et Newtech (Eureva). |