REPORTAGE 
Points relais : E-box, l'alternative tout automatique
Une nouvelle formule de livraison alternative à la Poste, aux services express et aux relais colis voit le jour. E-box promet le stockage sécurisé et automatisé, la traçabilité des colis et la distribution 24h/24.   (31/08/2004)
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Malgré les progrès réalisés ces dernières années en matière logistique, le dernier kilomètre reste le principal point d'achoppement de la livraison des colis aux particuliers. En effet, en dépit de systèmes d'information pointus permettant de fixer avec finesse des plages de livraison, en zone urbaine, moins de 50% des colis seraient remis à leur destinataire lors de la première présentation. Le point relais colis est une solution bien connue à ce problème, mais ses limites sont aujourd'hui soulignées par la croissance du commerce en ligne.

C'est ce constat qui a conduit la société E-box à proposer aux transporteurs et aux particuliers une solution automatisée de distribution de colis. Le principe d'e-box est de mettre à disposition de ses clients et partenaires des coffres automatisés et mutualisés, accessibles 24h/24 et 7 jours sur 7, situés dans les lieux de vie et de passage, permettant de stocker des colis pour une durée déterminée.

"Il s'agissait de trouver un lieu de stockage accessible à la fois aux livreurs et aux destinataires, afin de résoudre le problème de la rencontre, explique Antoine Mercier, gérant et cofondateur de la société. Notre offre s'adresse à des clients qui sont dans une problématique de coût, qu'ils soient particuliers, professionnels indépendants ou employés d'une grande entreprise."

La solution développée par E-box n'a pas d'équivalent en France, en revanche des offres de ce type existent ailleurs en Europe. En Allemagne, Siemens, qui propose un système similaire, est sur le point de conclure un accord avec Otto Versand, vépéciste multicanal d'envergure internationale, se plaçant ainsi en concurrence avec Deutsche Post.

Le local pilote, rue de Belzunce à Paris
Un casier "e-box"
Deux colonnes de casiers
La borne interactive

Le business model de E-box est triple : dans le premier cas de figure, la société loue un équipement et des services associés à un logisticien, et assure la gestion technique du système. La base de données clients reste alors chez le partenaire, et le serveur E-box n'héberge que les bases de données techniques et des affectations. Dans le deuxième cas de figure, la location s'adresse à des réseaux de points-relais. Enfin, E-box peut également s'ériger en opérateur direct de points relais, et vendre ses services aux particuliers sous forme d'abonnement annuel.

Un code barre à tout faire, 24h/24, 7 jours sur 7

Dans tous les cas, pour l'utilisateur, le fonctionnement est simple. Une carte équipée d'un code barre permet à la fois de pénétrer dans le local et de s'identifier à la borne qui se trouve à l'intérieur (un automate communiquant via Internet avec les serveurs E-box). Celle-ci communique à l'abonné ou au livreur le casier qui lui est affecté ainsi qu'un numéro de transaction, délivre des reçus et sert même de terminal de paiement en contre-remboursement. Le système technique gère le verrouillage des casiers, détecte la présence de contenu non enregistré, et envoie des alertes par mail ou par SMS aux destinataires dès qu'ils ont reçu un colis.

Pour l'instant, E-box se fixe comme objectif commercial à la fin 2004 la signature d'un contrat de location avec une poste européenne, et 150 abonnés en direct à son premier site pilote, situé rue de Belzunce dans le 10ème arrondissement de Paris. Le lancement commercial de cette offre a lieu à la rentrée, à partir du 1er septembre, et l'abonnement est fixé à 35 euros par an. Souscrit en ligne, il comprend la livraison de 15 colis, tout colis supplémentaire étant facturé 1,5 euro.

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Pour commercialiser ses abonnements, la société table sur la communication de quartier et le bouche à oreille. Pour commencer, elle se contentera d'accords locaux passés avec les transporteurs. "Nous comptons sur la création d'un cercle vertueux amorcé par les clients, pour convaincre à terme transporteurs et marchands.

"Sachant que les clients de la VAD reçoivent en moyenne 13 colis par an et que les internautes commandent plus que la moyenne, nous pensons que notre objectif est raisonnable", confie Antoine Mercier. Entre 60 et 80 abonnements sont nécessaires pour rentabiliser un local offrant une capacité d'une vingtaine de casiers.

La société compte aujourd'hui 15 associés, dont trois permanents. A la fin de l'année, elle cherchera à procéder à une augmentation de capital afin de le porter à 400 000 euros.

Raphaële KARAYAN, JDN
 
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