TELECOMS–FAI
Bernard Cottin (Numericable) : "Avec France Télécom Câble, nous serions mécaniquement rentables""
Le câblo opérateur travaille toujours à une fusion avec la filiale de France Télecom. Objectif : contrer l'ADSL et préparer des offres téléphonie et télévision à haute définition.   (10/09/2004)
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Dossier Haut débit : les alternatives à l'ADSL

JDN. Où en sont les discussions de rachat de Numericable et de France Télécom Câble par le fonds d'investissement britannique Cinven et le câblo-opérateur luxembourgeois Altice ?
Bernard Cottin. Les discussions se poursuivent, je ne peux donc pas donner de détails sur les négociations en cours. Mais il est vrai qu'une fusion entre nos activités et celles de France Télécom Câble nous permettrait de réaliser d'importantes économies d'échelle. L'économie du câble est aujourd'hui éparpillée. Nous opérons ainsi de multiples réseaux dans toute la France, ce qui entraîne des coûts techniques très élevés. La fusion avec France Télécom Câble nous permettrait non seulement d'unifier l'ensemble des réseaux, mais aussi d'en devenir propriétaire. Ensuite, avec 900.000 clients, nous atteindrions une masse critique suffisante en termes d'abonnés. La nouvelle structure deviendra alors mécaniquement rentable, ce qui n'est pas le cas à présent. Notre résultat opérationnel est néanmoins positif depuis trois ans, et nous générons désormais un cash flow positif.

Le vecteur de croissance du haut débit en France est aujourd'hui l'ADSL. Pouvez-vous suivre la guerre des prix que se livrent les opérateurs télécoms ?

Je remarque tout de même que Free et France Télécom ont suivi notre sillage après que nous ayons annoncé notre offre à 8 Mbit/s, ce qui montre notre dynamisme sur le secteur du haut débit. Les prix de nos nouvelles offres sont d'ailleurs très compétitifs. A la différence des opérateurs ADSL, nous pourrons proposer des débits beaucoup plus importants si le marché le demande. Plus généralement, aucune offre ADSL n'est comparable à une offre haut débit par le câble. Déjà, nous offrons un débit garanti, ce qui n'est pas le cas de l'ADSL puisque le débit dépend en partie de la distance du répartiteur. Ensuite, si l'on prend l'exemple de Free, il faut retirer de la bande passante fournie le canal vidéo et le canal téléphonique. Ce qui reste comme débit peut alors servir pour le Web...

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Dossier Haut débit : les alternatives à l'ADSL

Comment se fait-il que les câblo-opérateurs n'aient pas déjà proposés d'offres de téléphonie ? Vous auriez pu être les premiers à proposer une alternative à France Télécom…
Je ne vois pas pourquoi nous n'en offririons pas dans le futur. Surtout une fois la fusion avec France Télécom Câble réalisée. Mais laissez nous le temps, la technologie vient à peine d'apparaître aux Etats-Unis et nous regardons ces nouveaux services de très près. Cette technologie va affectivement changer la donne. Mais notre premier objectif sera d'abord de développer une offre commune avec France Télécom Câble dès le début de l'année prochaine. Ensuite, les principaux enjeux de 2005 seront l'arrivée de la TNT (Télévision numérique terrestre) qui donnera de la présence à un certain nombre de chaînes, et la TVHD (télévision haute définition), que nous sommes le mieux à même de diffuser.

 
 
Frantz GRENIER, JDN
 
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