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En 2005, les clients du Crédit Agricole pourront souscrire en ligne à des produits financiers. Cette nouvelle fonctionnalité, rarement proposée sur les sites bancaires, sera l'aboutissement de la vaste refonte actuellement en cours du service de banque en ligne de l'établissement. Internet ne sera alors plus conçu comme un simple outil de gestion pour les clients mais comme un véritable levier commercial.
Clé de cette mutation : la personnalisation qui permettra de développer le ciblage et proposer des produits pertinents en fonction du profil client. "Les enjeux futurs du développement de la banque à distance sont la personnalisation et la vente de services via Internet", assure Serge Magdeleine, le responsable du marketing multimédia de Crédit Agricole S.A.
La navigation et l'ergonomie du service seront de plus profondément renouvelés. "Demain, nous serons capables de faire de la vente via Internet. C'est ça,
la rupture."
Le Crédit Agricole gère un ensemble de 43 sites aux fonctionnalités variables mais tous reliés à une plate-forme unique de banque interactive, ce qui n'est pas un mince exploit dans un établissement à la culture si décentralisée. La banque verte porte aujourd'hui ses efforts de développement multicanal sur le Web, premier canal à distance en termes de contacts clients.
Plus de la moitié des contacts clients sont réalisés via le Net, tandis que le téléphone (40 %) et le minitel (10 %) perdent du terrain. Depuis deux ans, l'Internet mobile sur l'i-mode et sur les services Wap-GPRS de SFR et d'Orange ont fait leur entrée dans la panoplie de services de banque à distance. Cette offre mobile "explose", confie Serge Magdeleine, mais elle n'est proposée pour le moment que dans douze caisses régionales.
| Une croissance à deux chiffres du nombre d'utilisateurs |
Sur les 15 millions de clients que compte le Crédit Agricole, 2 millions sont des utilisateurs réguliers des services de homebanking. Les sites de la banque verte enregistrent une fréquentation moyenne de 2 millions de visiteurs uniques par mois. "On est sur une croissance à deux chiffres du nombre d'utilisateurs et
d'abonnés", déclare Serge Magdeleine. Soit 50 % à 60 % en 2003.
L'offre de banque en ligne est commercialisée sous deux formes : à l'abonnement ou à l'acte. Chaque caisse régionale définit sa propre politique tarifaire pour les modules e-services fournis. Malgré quelques différences, les fonctionnalités actuelles de l'outil de gestion de compte, le moteur de la banque en ligne, sont assez similaires : consultation de ses écritures, virements accès, à ses comptes épargnes et crédits en cours, commande de chéquiers et gestion de son portefeuille boursier.
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