FINANCE
La bonne fortune de Google
Depuis son introduction en Bourse le 19 août dernier, l'action Google a gagné plus de 53 %. Le titre a atteint le plus haut de la fouchette indicative fixée avant l'IPO. Un état de grâce, mais jusqu'à quand ?   (04/10/2004)
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 Article Google brade son IPO
Dossier Google

Malmené par Wall Street pendant l'été, Google prend sa revanche l'automne venu. Sous la pression des investisseurs et des analystes, le célèbre moteur de recherche a été contraint, la veille de son introduction en Bourse, de revoir ses ambitions à la baisse. Alors qu'il envisageait de fixer son prix d'introduction au-delà des 100 dollars, Google a finalement consenti à se lancer sur le marché, le 19 août dernier, à un prix de 85 dollars par action. Un peu plus d'un mois après, le titre du moteur de recherche flirte avec les 130 dollars. Un camouflet pour les oiseaux de mauvaise augure de Wall Street.


Depuis son introduction, l'action Google a atteint des sommets que même les plus optimistes n'avaient envisagés il y six semaines, à l'époque où la société de Larry Page et Serguei Brin traversait de nombreuses tempêtes. Le 29 septembre dernier, suite à un rapport positif publié par les cinq banques institutionnelles ayant participé à son introduction sur le Nasdaq, le titre "GOOG" est même monté un temps au prix record de 135,02 dollars.

Ce chiffre n'est pas sans rappeler une certaine fourchette indicative, déterminée au début de l'été par Google et qui fixait le haut de la fouchette indicative à 135 dollars. Ceci avant que le moteur ne soit contraint, la veille de la première cotation, de revoir ses ambitions à la baisse de près de 30 %.

Les raisons ? Outre une conjoncture boursière défavorable aux valeurs technologiques durant l'été, le groupe a subi l'impact défavorable de quelques contretemps et maladresses, comme la publication d'une intreview des deux fondateurs du moteur dans le magazine Playboy à quelques heures de l'introduction en bourse. Par ailleurs, la procédure unique choisie par Google, c'est-à-dire des enchères publiques sur Internet, n'a pas eu le succès escompté. Les investisseurs institutionnels se sont montrés sceptiques face à ce processus d'attribution des titres. Enfin, la fourchette indicative retenue au départ par Google fut jugée trop ambitieuse.

Surtout, si l'IPO de Google a été malmenée, c'est parce que les investisseurs craignaient un ralentissement de l'activité, donc de la croissance, dans le secteur de la recherche sur Internet. Pour preuve, le chiffre d'affaires de Google sur le deuxième trimestre par rapport au premier trimestre n'a augmenté "que" de 7 %. Aujourd'hui, la tendance s'inverse. Selon le cabinet d'étude Majestic Research, le taux de clic sur les publicités du moteur de recherche a augmenté de 10 % entre le deuxième et le troisième trimestre. Et les annonceurs semblent rémunérer à la hausse chaque clic validé, à hauteur de 8 % pour Google. De quoi redonner confiance aux marchés boursiers.

Par ailleurs, selon le rapport rédigé par les banques d'investissement Credit Suisse First Boston, J.P. Morgan Chase & Co, Morgan Stanley, Thomas Weisel Partners et WR Hambrecht - associées au processus d'introduction du moteur -, Google devrait connaître une croissance annuelle de son chiffre d'affaire de l'ordre de 30 % d'ici les cinq prochaines années.

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Reste une inconnue : certes, le titre Google s'inscrit à la hausse depuis son introduction mais il est certain que de nombreux investisseurs ont accumulé les titres depuis un peu plus d'un mois en vue de les revendre au moment propice, c'est-à-dire lorsque le cours aurait atteint son point culminant. Un point qui pourrait se situer dans la zone des 135 dollars : les cinq banques d'investissement viennent d'apposer la recommandation "vendre" sur le titre GOOG.
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN
 
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