LE MATCH 
CFDT.fr - CGT.fr : le match
Sur Internet, les deux confédérations syndicales adoptent une stratégie de siamois. Analyse comparée des deux nouveaux sites lancés en même temps cet été.   (18/10/2004)
  Les sites
CFDT.fr
CGT.fr

La CGT et la CFDT présentent de nombreux points communs. Du moins sur Internet. Les sites Web des deux confédérations syndicales, dont les premières versions ont vu le jour la même année, en 1997, ont tous deux été relancés cet été. Le lancement des nouvelles versions, très complètes en termes d'informations et de services proposés, est l'occasion de faire le point sur la présence Internet des deux confédérations.

Sur le site de la CGT, tout comme sur celui de la CFDT, une large place a été donnée à l'information avec, au programme, de l'actualité sociale, de l'actualité syndicale, des informations pratiques et des communiqués. Cette primauté donnée à l'information assure un renouvellement quotidien de la page d'accueil des deux sites. Un choix qui épouse les objectifs poursuivis par les deux organisations. "Nous cherchons à faire d'Internet un outil situé au coeur de notre système d'information et de communication, explique Philippe Deracourt, chargé de projet Internet à la CGT. Le but de la refonte était d'avoir un site centré sur l'actualité, dans lequel nous mettons à disposition du plus grand nombre le maximum d'informations dont la CGT dispose. Au final, il s'agit de gagner en efficacité, en raccourcissant les délais entre la production d'un document et sa diffusion."

Même son de cloche à la CFDT, où l'on souhaite laisser également une large place à l'actualité. "Le premier objectif est d'être hyper réactif, grâce à ce moyen d'information supplémentaire, analyse Véronique Blanc, rédactrice en chef du site. Internet est un moyen complémentaire aux autres médias et aux contacts directs, pour informer sur nos positions, pour encourager l'actions syndicale et pour aider les salariés à défendre leurs droits."

CGT.fr
CFDT.fr
Nombre d'adhérents* 700.000 . Nombre d'adhérents* 873.000
Dates clefs sur Internet V1 en 1997,
V2 lancée au cours de l'été 2004
Dates clefs sur Internet V1 en 1997,
V2 lancée au cours de l'été 2004
Services en ligne Actualités, agenda, salle de presse, 2 newsletters (lettre d'information et communiqués), tracts, infos pratiques (droits, vie quotidienne...), présentation du syndicat, chiffres-clés, publications, formulaire de demande d'adhésion, espace militant. Services en ligne Actualités, agenda, salle de presse, 2 newsletters (lettre d'information et communiqués), tracts, infos pratiques (droits, vie quotidienne...), présentation du syndicat, chiffres-clés, publications, formulaire de demande d'adhésion, international.
Niveau d'activité online*
Demandes d'adhésions
 : environ 900 reçues via le site et en l'espace de six mois, sur un total de 30.000 adhésions enregistrées.
Nombre d'inscrits aux newsletters : 1.000 reçues durant les deux premières semaines suivant le lancement de la V2
Record de visites : conflit des retraites.
Budget Internet : 5 % du budget communication.
Niveau d'activité online*
Demandes d'adhésion : 3 à 4 reçues par jour via le site.
Nombre d'inscrits aux newsletters : 3.800 pour les communiqués et 4.000 pour la lettre d'information hebdo
Record de visites : conflit des retraites avec plus de 800.000 connexions dans le mois.
Audience 2003 : 1,7 million de visiteurs uniques, 10 millions de pages vues.
Nombre de sites Internet 25 entre les Unions départementales et les branches professionnelles. Nombre de sites Internet 35 entre les Unions régionales et départementales, et les fédérations professionnelles.
Prestataires
Hébergement
: en interne
Graphisme : Boréal
Réalisation : E-Dnet
Prestataires
Hébergement
: Sodexi
Réalisation et graphisme : en interne
*Sources : déclarations des syndicats

La réactivité visée par les deux confédérations sur Internet trouve un écho favorable auprès des syndiqués et du grand public. Des pics de connexions significatifs ont ainsi été constatés en mai 2003, au moment des négociations sur la réforme des retraites. La CFDT affirme d'ailleurs avoir été le site syndical le plus consulté au cours de cette période avec près de 800.000 connexions dans le mois.

Curieusement, face à cette hégémonie de l'actualité, les objectifs de visibilité et de recrutement de nouveaux adhérents passent au second plan dans la stratégie online. "Internet peut constituer le premier contact essentiel pour adhérer, mais il ne remplace pas l'action syndicale sur le lieu de travail", estime Philippe Deracourt de la CGT. Malgré tout, un formulaire de demande d'adhésion est disponible sur les deux sites. Des formulaires qui n'offrent toutefois pas la possibilité de régler la cotisation en ligne. Via ce canal, les deux confédérations recrutent plus d'une centaine d'adhérents chaque mois.

Vient alors une question, délicate : la conversion des adhérents en internautes. Dans ce domaine, la comparaison entre les deux sites est des plus complexes. D'une part, en raison de l'opacité des effectifs "offline" (la CFDT se présente comme la première organisation syndicale, et la CGT comme le premier réseau syndical). D'autre part, la CGT ne souhaitant pas communiquer ses chiffres d'audience. La CFDT revendique pour sa part 1,7 million de visiteurs uniques sur l'année 2003. On peut penser que la CGT, traditionnellement plus ouvrière, offre un niveau d'audience moins volumineux.

Un domaine sur lequel les deux sites divergent : les choix techniques. Tandis que le site de la CGT a fait le choix d'une structure dynamique, celui de la CFDT a opté pour le statique. "Cela nous permet de développer de nouvelles rubriques et d'effectuer des mises à jour plus rapidement", souligne Véronique Blanc. Sur l'externalisation des fonctions supports les deux confédérations s'opposent également. La CGT a fait développer son site par des partenaires externes (Boréal et E-Dnet) mais assure l'hébergement en interne. A l'inverse, la CFDT a développé son site elle-même mais s'appuie sur Sodexi pour l'hébergement.

  Les sites
CFDT.fr
CGT.fr
Dans les mois à venir, la bataille Internet entre les deux confédérations se livrera au niveau départemental et local, selon la capacités des réseaux à créer leurs propres sites. A ce sujet, les deux organisations soulignent le manque de moyens humains et financiers de certaines fédérations, et l'importance de l'initiative individuelle, même si quelques projets sont mis en oeuvre pour aider à la création de sites. La CGT réfléchit notamment à des sites clés en main, dans le but de mutualiser les coûts d'investissement. A la CFDT, Véronique Blanc a rédigé un guide de la création de site.

Raphaële KARAYAN, JDN
 
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