La quatrième édition de la Game Connection, une convention d'affaires
positionnée sur le marché du financement des jeux vidéo, aura
lieu les 6, 7 et 8 décembre 2004 à Lyon. Organisée par Lyon
Game*, la plus grosse association professionnelle du secteur
des jeux vidéo en France, son objectif est de mettre en relation
les différents acteurs de cette industrie : porteurs de projets,
développeurs, et éditeurs. Afin de permettre aux professionnels
de préparer le salon et d'optimiser leur temps de présence,
Lyon Game a mis en place un nouvel outil depuis le mois d'avril
: la Game Connection Online.
Il s'agit du pendant en ligne du salon,
à savoir une place de marché pour l'industrie du jeu vidéo,
doublé d'un annuaire professionnel. C'est aussi un moyen de
rameuter les développeurs et les éditeurs en vue de l'événement
annuel. "La Game Connection est une machine à faire du réseau,
confie Pierre Carde, directeur de Lyon Game et délégué général
de l'Association des Producteurs d'Oeuvres Multimédia (APOM).
L'édition
2003 a réuni plus de soixante-quinze studios de développement et soixante des principaux
éditeurs mondiaux, lors de 2.200 rendez-vous." Autant dire qu'il
vaut mieux s'organiser à l'avance pour réussir à rencontrer
les personnes voulues. La Game Connection Online facilite cette
prise de rendez-vous, et permet aux différents acteurs
d'avoir accès à une vitrine permanente pour présenter leurs
projets. De portée européenne depuis l'année dernière, 40 millions d'euros de contrats
ont été signés lors de cette édition 2003.
Game Connection est réellement une vitrine vitale pour les studios de développement,
dans la mesure où le financement est une étape particulièrement
critique dans la survie d'un projet. Comme l'explique Pierre
Carde, "sur ce marché, quatre-vingts donneurs d'ordre font vivre entre
600 et 800 sous-traitants". C'est pourquoi la Game Connection
et sa version online se sont concentrées sur le marché du financement
en amont, et non sur celui de la distribution.
Les projets présentés à la Game Connection, lors du salon ou
sur Internet, sont avancés au moins au stade de la maquette.
Le site web permet aux développeurs de présenter leurs projets
(démos, screenshots, cibles, plateformes, budget, etc.) et aux
éditeurs d'effectuer des recherches selon différents critères
(type de jeu, budget, etc.). Grâce à l'annuaire, la prise de
contact est plus évidente. "Avant, remarque Pierre Carde, il
fallait multiplier les coups de fil et envoyer des démos en
espérant qu'elles arrivent à la bonne personne. Il y a encore
un gros problème de transparence sur ce marché, car il n'est
pas encore complètement mature mais nous essayons de rationaliser
les démarches."
Aujourd'hui, selon Lyon Game, 120 développeurs et quatre-vingts acheteurs
sont inscrits sur la place de marché en ligne, et 30 % des membres
sont des utilisateurs réguliers. Pour Pierre Carde, c'est pour
l'instant un succès relatif. Pour développer le recours au service
en ligne, Lyon Game a élargi la fonctionnalité de prise de rendez-vous
à tous les événements du secteur, en France comme à l'étranger.
L'internationalisation de la Game Connection, qui doit donner
naissance à une première édition asiatique en 2005, devrait
également booster les connexions. L'accès au service est offert
aux visiteurs de la Game Connection, tandis qu'il coûte 900
euros par an aux développeurs, et 150 euros par an aux éditeurs.
Après s'être élargie à l'Europe en 2003, la version 2004 de Game Connection prend carrément une couleur
internationale, puisque 75 % des sociétés inscrites sont étrangères. Grâce à son positionnement original,
la Game Connection accède petit à petit à une visibilité mondiale.
Elle s'est exportée pour la première fois en mars de cette année
en créant une édition spéciale lors de la Game Developers Conference,
un événement de premier plan aux Etats-Unis.
* L'organisation de la Game Connection n'est pas la seule activité
de Lyon Game qui, plus largement, se consacre au développement
de services pour les entreprises françaises du jeu vidéo : accompagnement
sur les gros salons du marché, lobbying, formation continue,
montage de dossiers de financement, veille, recherche, etc.
L'association regroupe une cinquantaine de sociétés du secteur
des loisirs numériques.
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