Site statique ou site dynamique ? Le choix est technologique,
mais sa portée est bien plus large. Il engage la vie et la
durée de vie d'un site, reflète la stratégie de l'éditeur, ses contraintes économiques et humaines.
Et si aujourd'hui la plupart des nouveaux sites professionnels
qui se créent sont dynamiques, l'alternative statique reste
néanmoins présente.
Car, comme
le rappelle Manuel Ferly, manager de l'agence Studio SQLI, il existe
encore nombre de sites professionnels statiques, y compris
des sites à très gros trafic ou à mise à jour fréquente.
"On a l'impression que le débat a été tranché en faveur des
sites dynamiques. Or, quels que soient la taille, les moyens
et les objectifs d'une entreprise, la solution n'est jamais
unique. Avant de savoir quelle solution technologique apporter,
il faut d'abord identifier les besoins réels du site et les évolutions possibles."
Site statique
"L'évolutivité extrême"
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Site dynamique
"Vive la volumétrie"
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Définition
Site web constitué de pages HTML prédéfinies,
créées une fois pour toutes à l'aide d'un éditeur
HTML. Le contenu des pages est fixe. |
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Définition
Site web dont les pages HTML se construisent lors de sa
consultation par un internaute, en sollicitant des bases
de données filtrées par des outils logiciels de mise en
forme. |
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Evolutivité
Si la ligne éditoriale est amenée
à évoluer rapidement, la solution
statique est plus simple : il existe moins de séparation
entre le fond et la forme. Il est aussi moins coûteux
de faire évoluer un site statique vers l'accessibilité,
sauf si la volumétrie est très importante. |
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Evolutivité
Si la majorité des paramètres du site sont destinés
à être pérennes, la solution dynamique
est à privilégier. La solution est également préférée pour des sites à forte volumétrie ou intégrant de flux d'origine diverses. |
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Mises
à jour
Ces mises à jour demandent un minimum de compétences techniques
(maîtrise du langage de programmation et du webdesign).
Un principe : plus un
site statique est volumineux et plus sa mise à
jour est fréquente, plus celle-ci sera lourde à
gérer. Le site statique implique également un risque de dépendance forte vis-à-vis du webmaster (problème de transmission des
compétences et de goulot d'étranglement
lié à sa charge de travail). |
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Mises
à jour
Elles sont facilitées, tant sur le fond que sur la forme,
grâce aux outils d'administration et à une
meilleure séparation entre le fond et la forme.
Ces mises à jour ne demandent pas de compétences techniques particulières et se font via un outil de gestion de contenus.
La formule est notamment beaucoup plus adaptée en cas de contributeurs multiples
(boucles de workflow possibles), et de mises à jour
très fréquentes. |
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Fonctionnalités
Limitées en terme d'interactivité. Il est par exemple difficile
d'utiliser des fonctionnalités liées à
des bases de données. |
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Fonctionnalités
Plus avancées grâce à l'utilisation
de bases de données (moteur de recherche, interactivité, personnalisation...).
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Référencement
Toutes les pages étant individualisées,
il est plus facile d'obtenir un bon référencement. L'historique du site est également conservé dans sa globalité et en l'état sur le Net, ce qui facilite le travail de référencement sur la durée. |
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Référencement
Le référencement des sites dynamiques ne
nécessite pas forcément de recourir à
des artifices tels que les pages alias ou les pages satellites.
Il suffit que le référencement soit pris
en compte dès la conception du site. Un bon référencement dépendra de
la façon dont le site aura été développé.
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Hébergement
Pas de contraintes particulières, les sites statiques représentent la forme élémentaire du Net à laquelle les hébergeurs sont habitués. |
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Hébergement
Plus de contraintes en théorie, car l'hébergeur
doit permettre la mise en place de scripts et de bases
de données correspondant aux technologies utilisées. |
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Prix
de revient et coûts de maintenance
Le coût de développement initial est moins élevé,
sauf si le site est particulièrement volumineux. Mais la
mise à jour revient plus cher à la longue
(recours à un prestataire si les compétences
ne sont pas présentes en interne, et si elles le
sont, le webmaster met plus de temps à réaliser
les mises à jour qu'avec un outil de gestion de
contenus). |
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Prix
de revient et coûts de maintenance
Le coût de développement initial est en général
plus élevé, sauf si le site est particulièrement
volumineux. Mais ce surcoût est amorti en raison
des économies réalisées sur la mise
à jour. En revanche, une refonte plus globale
que des simples mises à jour sera souvent plus
coûteuse : elle nécessite de reparamétrer
l'outil de gestion de contenus. |
De fait, c'est moins la nature du site (à l'exception
des sites marchands, par exemple) qui va dicter le choix
technologique de l'éditeur que toutes une série de critères vitaux : évolutivité, mise à jour, référencement...
"Actuellement, l'opposition
statique-dynamique n'est pas nette, poursuit Manuel Ferly. Ce qui joue
le plus dans le choix, ce sont l'urgence, la volumétrie, le
fréquence de mise à jour et les moyens logistiques de l'éditeur. Ensuite,
les contraintes en termes de temps et de coûts déterminent
la solution finale à adopter. Par exemple, on peut dire que les sites
statiques sont aujourd'hui adoptés par des éditeurs qui ont
des délais de mise en ligne courts, un site doté d'une volumétrie faible et dont le périmètre
est voué à évoluer rapidement."
Au vu de ces critères, la majorité des sites statiques créés
actuellement sont des premières versions. Une façon pour les nouveaux éditeurs de goûter au Web sans tomber dans une grande architecture Internet. "Mais je n'ai jamais
rencontré de client qui souhaite conserver un site statique
à terme, poursuit Manuel Ferly. Aujourd'hui, le coût des solutions
de gestion de contenus est en baisse, ce qui plaide en
faveur des sites dynamiques. Mais il ne faut pas oublier que
52 % des entreprises seulement disposent d'un site Web. Pour
les 48 % restant, le
choix du statique s'impose afin d'assurer, dans un premier temps, une simple présence en ligne. Puis, peu à peu, viennent des projets d'offres
d'informations et de services plus complexes."
En suivant ce même principe, la maturité grandissante du média Internet explique en
grande partie la prééminence actuelle des sites dynamiques,
qui représentent par exemple 95 % de l'activité du Studio SQLI.
A terme, les sites statiques pourraient bien être réservés aux petites entreprises,
aux sites à durée de vie courte (comme des sites événementiels),
et à des sites périphériques destinés à compléter les portails dynamiques. Le
clivage technologique serait alors voué à se déplacer de l'opposition
statique-dynamique, à une opposition moins nette entre
sites plus ou moins dynamiques.
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