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Jean-Philippe Malicet (Rhône-Alpes Numérique) : "Une forte coopération entre la recherche et l'industrie"
L'association Rhône-Alpes Numérique est le centre de compétences régional chargé des NTIC. En Isère, 30.000 emplois dépendent du secteur.   (14/02/2005)
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Créée il y a cinq ans à l'initiative du Réseau des villes Rhône-Alpes, du Conseil régional, de l'Etat en région (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'rnvironnement et Délégation régionale à la recherche et à la technologie), ses principaux financeurs, l'association Rhône-Alpes Numérique développe des missions autour du développement des NTIC. Jean-Philippe Malicet, son directeur, évalue le dynamisme de la high-tech dans la région de Grenoble.

JDN. Quel est l'ampleur du secteur NTIC en Isère ?
Jean-Philippe Malicet. L'Isère détient l'une des premières places régionales dans le secteur technologique, à égalité avec le département du Rhône, avec près de 30.000 salariés, soit 7 % des emplois du département. On compte sur ce secteur deux principaux pôles de compétences : les micro et nanotechnologies, et les technologies du logiciel. La compétence grenobloise dans le logiciel est la conséquence d'une tradition de collaboration entre la recherche, la formation et les entreprises. Le secteur des NTIC a commencé à se développer depuis l'implantation du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Grenoble, il y a une trentaine d'années. STMicroelectronics est l'un des premiers acteurs à avoir ouvert un site en Isère, baptisé Crolles 1. Récemment, un deuxième site, Crolles 2, a été ouvert en partenariat avec Phillips et Motorola.

Ces grands acteurs ont-ils joué un rôle de locomotive ?
Tout à fait : lvenue de ces grands acteurs, ainsi que la fusion entre la recherche, la formation et l'industrie, ont favorisé le développement d'entreprises high-tech. L'un des plus beaux exemples de réussite est à ce titre Soitec, spin-off du Laboratoire d'électronique et technologie de l'information ETI (Leti) de Grenoble, qui produit et commercialise du silicium sur isolant. On peut également citer Kelkoo, dont la technologie de recherche shopping est née de l'Institut de recherche en informatique et en automatique (Inria) de Grenoble. D'autres noms célèbres sont issus de la région grenobloise, tels que Cap Gemini ou Teamlog.

Quel est le rôle des collectivités locales dans l'accompagnement du secteur des NTIC ?
L'initiative publique la plus importante est le projet de création d'un pôle d'innovation baptisé Minatec, dont la maîtrise d'ouvrage relève du Conseil général de l'Isère. L'objectif est de créer le premier centre d'excellence en Europe pour les micro et les nanotechnologies. L'Etat, la région Rhône-Alpes, la ville de Grenoble, la communauté d'agglomérations Grenoble-Alpes-Métropole, la CDC, l'Institut polytechnique de Grenoble et le CEAO sont également partenaires de ce projet. Le pôle d'innovation Minatec représente un investissement d'environ 152 millions d'euros, réparti entre les Collectivités locales (50 %), le CEA (21 %), l'Etat (8 %), ainsi que des apports privés (près de 15 %).

Les collectivités locales se sont-elles investies quant au développement des infrastructures ?
L'Isère est un département très bien équipé en infrastructures télécoms, notamment dans le Nord du fait de la proximité de Lyon. Fin 2004, 90 % de la population de l'Isère était couverte par le réseau ADSL. Mais il reste bien sûr des zones non couvertes en haut débit, notamment les zones montagneuses. C'est pourquoi le Conseil général, en partenariat avec la région, a initié des délégations de service publique pour la construction d'un réseau haut débit. Ces projets d'infrastructures concernent également les espaces publics numériques.

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Comment caractériseriez-vous les grands atouts du département pour les sociétés technologiques ?
Le principal atout de l'Isère est sa forte tradition de coopération et de collaboration entre les universitaires, les chercheurs et les entreprises. La richesse des contacts est un point essentiel. Il est important de souligner la grande compétence scientifique de Grenoble et du département en général, grâce aux universités et centres de recherche. La proximité de Lyon, deuxième ville de France, dynamise l'activité. La proximité
également avec la Suisse n'est pas négligeable, car nos entreprises traitent avec de nombreux clients résidant de l'autre côté de la frontière.
Emilie LEVEQUE, JDN Sommaire Le Net
 
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