Après huit années d'existence, et une seule refonte
en mai 1999, le site Internet du Paris Saint-Germain a profité
des fêtes de fin d'année pour faire peau neuve.
Jugées trop "archaïque", la charte graphique
et l'ergonomie de la page d'accueil de PSG.fr ont été
retravaillées par l'agence de marketing relationnel
et interactif Fullsix. Objectif avoué
de cette refonte : promouvoir les espaces marchands du
site.
Grâce à cette opération, le site du club de
football de la Capitale devrait générer sur la saison 2004/2005
un chiffre d'affaires de 700.000 euros, "ce qui devrait permettre
d'atteindre la rentabilité", indique Stéphane
Thuillier, directeur marketing du Paris Saint-Germain. Outre
les frais de fonctionnement, qui s'élèvent à
près de 350.000 euros par an, les marges du site sont
pondérées par le reversement de commissions à
des prestataires e-commerce et par divers coûts directs.
Une équipe de quatre personnes (deux journalistes, un photographe
et un webmaster) travaille en effet à temps complet sur
le contenu éditorial du site.
Aujourd'hui,
PSG.fr s'appuie sur trois principales sources de revenus : les
ventes de billets, le merchandising et la publicité. Trois postes
marketing optimisés par la mise en ligne de la nouvelle
version en décembre dernier. La nouvelle ergonomie du
site s'adapte à un grand nombre de formats publicitaires,
tels que les bannières, le pavé ou encore le Flash
transparent. Jusqu'à la saison dernière, les seuls
annonceurs présents (gratuitement) sur le site étaient
les sponsors du club. Mais depuis un an, le PSG travaille en
partenariat avec la régie Hi-Média pour développer
cette source de revenus. Sur la saison, l'e-pub devrait ainsi
représenter 80.000 euros de chiffre d'affaires.
Explosion
des activités marchandes du site |
Deuxième changement majeur de la V3 : la mise en
avant des espaces de billetterie et de boutique en ligne sur
la colonne de droite de la page d'accueil. Deux rubriques auparavant
reléguées en bas de page. "Depuis un an,
nous avons enregistré une croissance exponentielle des
parties marchandes", souligne Stéphane Thuillier.
La partie merchandising est l'affaire de Nike, partenaire du
Paris Saint-Germain. La marque de sport a confié la gestion
de la boutique en ligne à Made in Sport, une filiale
du groupe PPR. Internet devrait représenter 15 %
du total des revenus issus de la vente de produits dérivés
cette année.
Pour la vente de billets, le PSG s'appuie sur les réseaux de
distribution en ligne de France Billet. "Il y a trois ans,
la part d'Internet dans la vente de billets était symbolique,
admet Stéphane Thuillier. Cette année, sur certains
matches, PSG.fr s'est imposé comme le premier canal de
vente de billets." Autre virage e-business majeur constaté
cette année : la vente des abonnements, activité
gérée directement par le club parisien. Cette
année, 25 % des souscriptions saisonnières
ont été réalisées
sur Internet via un module de paiement sécurisé
développé par Fullsix, pour un chiffre d'affaires
de 1 million d'euros.
Le club de football de la Capitale entend continuer à
développer les activités marchandes de son site
pour la prochaine saison. Aujourd'hui absent sur les services
premium, le club réfléchit à l'introduction
de tels outils commerciaux pour la prochaine saison. Par exemple
en faisant payer l'inscription à l'espace privatif des
adhérents, qui donne accès à des jeux concours
ou à des contenus exclusifs telles que des vidéos,
actuellement gratuites. Ou encore en développant une
offre de vidéo en ligne, soit sur 3G, soit via une Web
TV.
Tous ces projets restent pour l'heure au stade de la réflexion.
Une chose est certaine, "le site va s'enrichir de contenus
multimédias et développer des services en convergence
avec la téléphonie", lance Stéphane
Thuillier. L'enjeu : augmenter le trafic et le temps de
visite du site, aujourd'hui d'environ 10 minutes pour 160.000
visiteurs uniques par mois (chiffres Nielsen NetRatings,
janvier 2005). |