Sous la direction, depuis début mars, d'Amaury Delloye, l'ancien directeur commercial de 24/7 Real Media France,
la filiale française de Valueclick applique progressivement la stratégie de diversification de la maison mère américaine. "Diversifier notre offre est un moyen d'appuyer notre rentabilité, explique Amaury Delloye. Nous restons cependant concentrés sur les produits et services qui intéressent à la fois les sites de contenus et les annonceurs."
Historiquement éditeur de solutions marketing et régie publicitaire, Valueclick intègre depuis peu dans son offre le comparateur de prix suédois Pricerunner, acquis en septembre 2004 pour plus de 29 millions d'euros. Il propose notamment aux sites, dont il assure la régie, d'utiliser la technologie de Pricerunner pour présenter des guides d'achats à leurs visiteurs, moyennant un partage des revenus générés.
La société américaine envisage par ailleurs de lancer prochainement en France sa plate-forme d'affiliation Commission Junction, déjà commercialisée au Royaume-Uni depuis deux ans et en Allemagne depuis fin 2004. Elle ambitionne également de renforcer son réseau de sites, dit "premium", dont elle gère la régie. Ce réseau est aujourd'hui constitué de moins de dix sites positionnés sur les activités marchandes, parmi lesquels Pricerunner et le comparateur de prix allemand Avengo, avec lequel Valueclick vient de signer. Présent également en France, ce dernier référence uniquement des assistants personnels et des téléphones multifonctions.
La régie publicitaire compte un deuxième réseau plus ouvert, bien que fermé aux sites personnels, intégrant près de 1.000 sites à ce jour. Elle offre toujours aux annonceurs le choix entre une facturation au clic (CPC), à l'acquisition (CPA) ou au coût pour mille (CPM), modèle qui tend à se généraliser.
| Valueclick table sur un chiffre d'affaires supérieur à 215 millions de dollars en 2005 |
Valueclick est également connu pour son serveur de publicités Mojo, notamment utilisé par eBay et Dell au niveau international. Cette solution reste toutefois aujourd'hui peu connue et utilisée en France, ses principaux clients étant des agences médias de taille moyenne telles Mediatop et Efficience. Commercialisé au coût pour mille sous la forme d'une application louée, Mojo intègre les principales fonctionnalités du marché et permet l'optimisation des campagnes en fonction de plusieurs critères. Un autre module pour la gestion des créations rich-media est également en cours de conception.
L'éditeur américain complète naturellement sa palette d'outils avec
une plate-forme pour la gestion des campagnes d'e-mailing. Et comme la plupart de ses rivaux, tels Doubleclick et 24/7 Real Media, il conçoit actuellement sa propre solution pour la gestion automatique et optimisée des campagnes de liens publicitaires.
Mais, à la différence de ses concurrents, Valueclick ose la diversification et va jusqu'à proposer aux annonceurs et à ses partenaires son propre réseau de liens contextuels Search123. Il édite même le moteur de recherche Simpli.com, auquel est adossée une offre de liens promotionnels. Deux produits qui ne sont pas encore lancés en France.
Cotée au Nasdaq, la société américaine table cette année sur un chiffre d'affaires global supérieur à 215 millions de dollars, en progression de 27 % par rapport à 2004. Son activité de régie publicitaire génère plus de la moitié de ses revenus, sa plate-forme d'affiliation près de 35 %. En France, Valueclick emploie désormais 13 personnes. |
