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Changement de propriétaire pour la bourse de fret Nolis
Rachetée en avril à France Télécom, Nolis appartient désormais au groupe Wolters Kluwer, propriétaire de son principal concurrent. La société prospère sur un marché tiré par le Net, mais encore très teinté Minitel.   (25/05/2005)

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La bourse de fret Nolis, présente sur divers supports et notamment sur le Web, a été rachetée en avril par le groupe international d'information professionnelle Wolters Kluwer, déjà propriétaire du site leader en la matière, Téléroute. Par ce rachat, le groupe renforce un peu plus sa position dominante sur le marché des services aux professionnels du transport routier de marchandises (Groupe Liaisons, Editions Lamy). Sur ce secteur, qui a su tirer parti de la télématique depuis vingt ans, Internet s'est imposé comme un outil d'amélioration des performances de la gestion de fret. Pourtant, le Minitel fait de la résistance.

La société Nolis, créée en 1996, s'adresse à un public de professionnels du transport routier. Sa vocation est de mettre en relation affréteurs et transporteurs, afin de rapprocher l'offre de la demande. D'un côté, les affréteurs cherchent à transporter leurs marchandises au meilleur coût, de l'autre, les transporteurs cherchent à rentabiliser leurs trajets. Chaque jour, environ 30.000 offres transitent ainsi par la plate-forme de Nolis. Selon Christophe Putoud, son directeur technique, "une bonne offre trouve preneur dans le quart d'heure qui suit sa saisie."

Les offres de Nolis sont disponibles par satellite et, depuis 2003, par Internet sur le site Nolis.com, développé par SQLI. La fourniture et l'installation du matériel nécessaire à la station satellite (antenne, décodeur, hardware) sont comprises dans le prix de l'abonnement mensuel, qui s'élève à 535 euros et offre des solutions de recherche étendues. L'abonnement à l'offre Internet est proposé à 130 euros, les possibilités de recherche étant plus limitées. Des tarifs relativement élevés, mais à comparer au coût moyen d'immobilisation d'un camion, évalué par Christophe Putoud à 500 euros pour une journée. Le dépôt des offres est, quant à, lui gratuit.

Au-delà de leurs spécificités techniques respectives, les deux offres de Nolis s'adressent à des segments différents. Le produit satellite vise plutôt les entreprises disposant d'une flotte de 10 à 50 camions, tandis que l'offre Internet séduit le plus souvent des PME possédant moins de 10 camions, dont l'utilisation du service est occasionnelle. Nolis annonce 800 abonnés au site Internet, 1.200 abonnés à l'offre satellite, et un total de 5.000 références clients.

Du côté des dépôts, les utilisateurs ont la possibilité de saisir leurs offres sur le site Web, sur la station satellite, ou par Minitel. Loin d'avoir été abandonné, ce dernier occupe encore une place importante. "Le Minitel représente un tiers des offres déposées sur la plate-forme, et cet ordre de grandeur se retrouve chez notre principal concurrent, déclare Christophe Putoud. Mais cette proportion est en recul. En 2000-2001, le Minitel apportait 50 % des offres." Il semblerait que le secteur des bourses de fret représente l'ultime poche de résistance du Minitel puisque, selon La Tribune, l'application Téléroute est celle qui génère le plus de trafic après l'annuaire du 3611.

Pour Nolis, Internet remporte néanmoins la palme de la plus forte croissance et génère déjà 15 à 20 % du chiffre d'affaires, qui s'est porté à 7 millions d'euros en 2004. L'international ne représente qu'une faible part de ce chiffre, en revanche il représente 20 % des offres déposées sur la plate-forme, grâce à une alliance passée entre Nolis et deux bourses de fret espagnole et italienne.

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Nolis.com
Nolis emploie actuellement près d'une trentaine de personnes. Bénéficiaire depuis 1999, la société a changé d'actionnaires plusieurs fois avant d'être rachetée par Wolters Kluwer. Jusqu'en 2002, elle appartenait à l'AFP et France Télécom, avant de devenir l'année suivante une filiale à 100 % de l'opérateur téléphonique. Son rattachement à la maison-mère de son principal concurrent ne semble pas menacer son activité, le positionnement des deux services étant, selon Christophe Putoud, assez différent pour leur permettre de coexister au sein du groupe. Le directeur technique du site compte donc poursuivre le développement de son offre. "Nous aimerions étoffer la partie recherche, mais pour l'instant le projet reste à l'état de réflexion. Nous serons aussi peut-être amenés à effectuer des réglages produits suite au rachat", conclut-il.
 
 
Raphaële KARAYAN, JDN Sommaire Le Net
 
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