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La communication financière doit miser sur l'interactivité
Selon l'étude de CompanynewsGroup, les sites Internet à destination des investisseurs entrent peu dans la profondeur de l'information. Ils n'utilisent pas encore pleinement les formats interactifs.   (03/11/2005)

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Dossier Communication financière
Si les investisseurs trouvent l'ensemble des informations fondamentales en ligne sur les sites des sociétés cotées, la profondeur de l'information laisse encore à désirer et l'interactivité n'est pas encore vraiment au rendez-vous. Tel est le constat que dresse CompanynewsGroup, la filiale de l'Agefi et de l'AFP suite à son enquête réalisée au mois d'août 2005, auprès de 261 sociétés cotées parmi les indices européens. Comme pour la première édition, la société a étudié les pratiques de ces sociétés en termes de communication financière en ligne et a analysé leurs sites à destination des investisseurs en fonction de trois catégories : la publication des données fondamentales, l'exhaustivité de l'information publiée, et l'interactivité des services offerts en ligne.

Classement des 10 premiers secteurs*
Rang
Secteur ** Note /50
1
Agroalimentaire
28,49
2
Assurance
28,12
3
Pharmacie et biotechnologie
27,94
4
Pétrole et Gaz
26,33
5
Automobile et équipementiers
26,24
6
Transports
26,18
7
Chimie
26,09
8
Equipements électroniques et électriques
25,34
9
Télécommunications
25,12
10
Banques
24,68

* Nomenclature sectorielle du FTSE, ** Secteur qui comprend 5 entreprises et plus
Source : CompanynewsGroup, octobre 2005


En ce qui concerne la qualité des informations financières fondamentales publiées en ligne, les sites Web des sociétés affichent des taux élevés, témoignant de la volonté des entreprises d'utiliser le média Internet pour partager leur information financière. Le cours de bourse est publié sur 9 sites sur 10. 97 % des documents de référence, qu'il s'agisse des communiqués de presse financiers, des rapports annuels sont également accessibles en ligne et les calendriers financiers mis à jour dans 95 % des cas. 80 % des sociétés précisent la composition de leur conseil d'administration et de leur direction générale. Enfin, des sections dédiées au "Gouvernement d'Entreprise" à destination des investisseurs sont proposées par 9 sociétés sur 10.

Cependant, si l'éventail des informations apparaît comme satisfaisant, peu de sociétés s'aventurent sur le chemin de la profondeur de l'information publiée en ligne. En effet, 63 % des sites à destination des investisseurs offrent la possibilité de comparer la société à son indice de référence, mais moins de 20 % permettent la comparaison avec leurs concurrents. De même, si 94 % des sites proposent une section Contact au sein de leur section "Relations Investisseurs", moins de 40 % des sociétés alimentent un FAQ dédié aux relations avec les investisseurs. D'autre part, en ce qui concerne les outils, moins d'un tiers des sites offrent la possibilité de télécharger l'historique du cours de bourse de la société, 28 % disposent d'un outil d'analyse technique et 5 % des sociétés mettent en ligne un graphique du cours de bourse lié à l'actualité.

Au-delà de ces premières fonctionnalités en ligne, il s'avère qu'un nombre restreint de sociétés utilise les potentialités offertes par le canal Internet, en particulier en termes d'interactivité. Moins d'une société sur deux publie une version HTML ou en Flash de son rapport annuel. Ce constat cache cependant des disparités entre les pays européens, entre l'Allemagne qui propose ces formats dans 90 % des cas, la Suisse pour 62.5 %, tandis qu'en Belgique ce taux ne dépasse pas les 21 % et les 5 % au Portugal. Il en va de même pour la diffusion en Web Cast des réunions des analystes. Cette technologie est proposée au total par une société sur deux. Ce taux varie entre 88 % des sociétés en Suisse et 25 % au Portugal.

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Les disparités géographiques ne sont toutefois pas les seules en matière communication financière en ligne. Comparés en fonction de ces trois critères, d'importantes différences apparaissent également entre secteurs. Un domaine où l'agroalimentaire est le plus en pointe, suivi de près par l'assurance et la pharmacie.

 
 
Solveig Emerard-Jammes Sommaire Le Net
 
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