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Mobile |
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| Le mobile : énervant, intrusif... mais indispensable |
| Selon une étude réalisée par TNS Sofres pour l'Afom, le téléphone mobile occupe une importance grandissante dans la société. Une aubaine pour les acteurs du marché, mais attention aux abus.
(15/11/2005) |
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Le téléphone portable, l'objet que l'on emmène partout, que l'on a toujours avec soi... Le paradigme, clamé par l'industrie du mobile pour développer ses services, semble en partie confirmé par le premier observatoire sociétal du portable, mis au point par TNS Sofres et l'Afom (Association française des opérateurs mobiles). De cette étude, qui a porté sur un échantillon de 1.090 personnes représentatif de la population, il ressort que le mobile prend une place de plus en plus importante dans le quotidien des Français et qu'il a tendance à pénétrer toutes les catégories sociales et toutes les tranches d'âge.
Le nombre de Français possédant un téléphone portable personnel se rapproche en effet désormais de celui des personnes qui ont une ligne fixe : 70 % ont un téléphone portable (le chiffre monte même à 72 % si l'on inclut ceux possédant un mobile professionnel), et 83 % un téléphone fixe. Certains commencent aussi à posséder deux terminaux, l'un personnel et l'autre professionnel. L'Arcep faisait état récemment d'un taux de pénétration de 76,4 %, ce chiffre se basant sur le nombre de cartes SIM. Les chiffres donnés par cette étude concernent, eux, le nombre d'usagers. Ainsi, selon TNS, 4 % des usagers possèderaient à la fois un mobile personnel et un autre professionnel.
Les jeunes sont toujours les plus équipés, 94 % des 15 - 17 ans et 95 % des 18-24 ans possédant un téléphone portable. Mais celui-ci tend à se diffuser aux autres catégories d'âge. Les seniors sont désormais une majorité à posséder une ligne mobile, avec 53 % des plus de 60 ans. Les différences tendent aussi à s'estomper selon les catégories sociales : si les cadres sont presque tous équipés (90 %), les ouvriers (82 %) et les employés (80 %) connaissent une progression significative de leur taux d'équipement. Un vrai phénomène social, puisque, dans le même temps, les tarifs des forfaits et des communications n'a pas vraiment baissé.
Autre conclusion qui intéressera les acteurs du marché : le taux de renouvellement du matériel. En moyenne, chaque utilisateur change de mobile tous les 20 mois, assurant aux fabricants et aux opérateurs, qui proposent de nouveaux services avec les gammes récentes de terminaux, des sources de croissance substantielle. Le turn-over est même encore plus important chez les jeunes, les 18-24 ans pouvant changer de modèle jusqu'à une fois par an.
Le succès de l'objet tourne même, parfois, à la vénération, puisque l'étude révèle qu'une grande majorité des utilisateurs ne jette pas son portable une fois un autre modèle adopté : 31 % le donnent à un proche, 31 % le conservent comme souvenir... et ils ne sont que 15 % à le jeter et 8 % à le rapporter en magasin. La relation au mobile apparaît d'autant plus forte que l'utilisateur est jeune. Pour les 15-24 ans, le téléphone portable sert à bien d'autres choses qu'à téléphoner. L'accès à l'Internet mobile est déjà connu par 31 % des 15 17 ans et 26 % des 18-24 ans, contre une moyenne de 13 % dans l'ensemble de la population. Parmi les autres usages en vogue chez les jeunes : la photo, la musique ou la personnalisation.
Mais l'avènement du Dieu portable n'en fait pas oublier à l'utilisateur qu'il peut revêtir un caractère intrusif.
Ainsi, les abonnés restent critiques quant aux excès, notamment la dépendance ou les conséquences qu'il pourrait avoir sur la vie privée. Une large majorité déclare éteindre son portable quand elle ne souhaite pas être dérangée. Attention, donc, aux pratiques du marketing mobile naissant. L'un des principaux obstacles au développement des SMS et MMS publicitaires a été, jusqu'ici, la peur des marques d'être trop intrusives par ce biais. Cela pourrait encore le demeurer. |
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