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Haut débit : du luxe à la grande consommation
A la fin 2005, la France comptera plus de 9 millions d'abonnements haut débit, contre à peine 100.000 en 2000, a souligné Paul Champseur, président de l'Arcep, lors des Journées Internationales de l'Idate.   (29/11/2005)

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"Début 2000, il y avait moins de cent mille abonnés à des offres haut débit. (…) A la fin de l'année, la France comptera environ 9 millions d'abonnement haut débit." C'est sur cette note positive que s'est ouverte l'intervention de Paul Champseur, président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), lors de la 27ème édition des Journées Internationales de l'Idate les 22, 23 et 24 novembre 2005.

"En quelques années, observe le président de l'Arcep, l'accès haut débit est passé d'un statut de produit de luxe à celui d'un bien de grande consommation pour les ménages et les entreprises." En effet, la première décennie du vingt-et-unième siècle a été marquée par une très forte croissance du marché, avec un quasi doublement du nombre annuel de ménages connectés à l'Internet rapide. "Toutefois, avertit Paul Champseur, le nombre de connexions haut débit ne pourra pas continuer à doubler tous les ans même s'il est difficile d'en déterminer la limite. Le taux d'équipement des ménages en micro-ordinateurs, soit environ la moitié des ménages aujourd'hui constitue un butoir."

Selon l'Autorité, le fait marquant de l'année 2005 est l'explosion des services de voix sur sur IP (VoIP) qui modifie considérablement le marché de la téléphonie fixe dans son ensemble et laisse d'ores et déjà entrevoir une baisse inéluctable des revenus de la téléphonie classique. Selon l'observatoire des marchés des télécommunications électroniques publié par l'Arcep pour le deuxième trimestre 2005, le rapide développement des lignes sur IP permet aujourd'hui de compenser la diminution du nombre d'abonnements sur les lignes analogiques (lire l'article du 17/11/05). Au total, le nombre d'abonnements au service téléphonique sur IP à fin juin frôle les deux millions. Les communications au départ des services de VoIP ont représenté au deuxième trimestre 2005 près de 7 % du volume total de communications sur les lignes fixes, pour un volume de revenus de 22 millions d'euros.

Ce premier bilan, positif, doit cepandant être nuancé. "Fin 2006, tous les centraux téléphoniques seront équipés par France Télécom. Mais entre 2 et 5 % des lignes, trop longues, ne seront pas éligibles au haut débit. La résorption de ces zones blanches est un enjeu sociologiquement important", rappelle Paul Champseur. A ce niveau, les technologies alternatives à l'ADSL telles que le Wi-Fi, le satellite ou le Wimax sont à privilégier.

Par ailleurs, il apparaît encore nécessaire d'étendre la zone de concurrence effective du haut débit dégroupé, aujourd'hui limitée aux grandes agglomérations et leur périphérie. Dans cette perspective, l'Autorité rappelle qu'il a été demandé à France Télécom de fournir des "offres de location de fibre à ses concurrents, leur permettant de raccorder les répartiteurs qu'ils souhaitent équiper en haut débit. Les caractéristiques de cette offre ne sont pas encore fixées, mais devraient permettre une relance significative de l'extension géographique du dégroupage."

Un cadre légal pour la fibre optique qui ne recueille pas l'assentiment de l'opérateur historique. Lors de la première journée des rencontres de l'Idate, le 22 novembre, Jacques Champeaux, directeur exécutif de France Télécom, s'est montré sceptique quant à une possible régulation de son réseau en fibre optique : "Si les opérateurs sont condamnés à être régulés en proposant à leurs concurrents des offres à prix coûtant, personne n'investira. Il n'y a pas d'incitation à investir dans le cadre réglementaire actuel. Cela n'était pas trop grave tant qu'il s'agissait de la boucle locale en fil de cuivre, cela le devient pour de nouveaux investissements. (…) Nous n'irons pas vers des investissements massifs sans un retour sur investissement raisonnable." En clair, à l'instar de Deutsche Telekom en Allemagne, l'opérateur historique souhaite que son nouveau réseau en fibre ne soit pas ouvert aux concurrents pendant une période transitoire.

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Pour finir, le président de l'Arcep a souligné l'essor des nouveaux usages du haut débit mobile. Un an après le lancement de la 3G, la France compte plus d'un million d'abonnés aux offres de multimédia mobile (Edge et 3G) de SFR et Orange. "Les premiers signes de développement du marché suggèrent que la demande est effectivement au rendez-vous de l'offre du haut débit mobile. Au point que celui-ci commence d'ores et déjà à être considéré comme un média à part entière dont l'écosystème va se mettre en place."
 
 
Rédaction JDN & JDN Solutions Sommaire Télécom-Fai
 
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