Dans le secteur mobile, le mot de l'année sera incontestablement "HSDPA". Fin 2006, la plupart du globe aura adopté cette technologie, une sorte de 3,5G qui permet théoriquement d'atteindre des débits de l'ordre de plusieurs megabits par seconde sur son téléphone portable. La GSA (Global mobile Suppliers Association) vient de publier une étude qui recense les pays et les opérateurs ayant mis à jour leur réseau 3G avec cette norme, et ceux qui s'apprêtent à le faire dans les prochains mois. Un déploiement rapide puisque les investissements sont réduits, un nouveau réseau n'étant pas nécessaire car il s'agit seulement d'upgrader son réseau 3G.
En France, Orange et SFR ont démarré leurs phases de tests depuis le début de l'année et annonce un lancement commercial dans le courant du deuxième semestre 2006. Pour Bouygues Telecom, ce sera début 2007. Un calendrier dans la moyenne de ce qui se fait ailleurs, puisque les principaux marchés vont connaître le HSDPA cette année.
Quelques pays l'ont déjà fait et apparaissent comme des pionniers. C'est le cas notamment de l'Allemagne, de l'Autriche et de l'Italie, où certains abonnés disposent, depuis quelques semaines, d'une qualité de surf mobile améliorée, avec des débits pouvant flirter avec les 2 Mbps, c'est-à-dire comparables avec ceux de l'Internet fixe. Quelques exemples donnés par la GSA dans son étude : avec le HSDPA, une image en haute résolution met 1,2 seconde à se télécharger quand elle met 16 secondes en GPRS, 8 secondes en Edge, et 3 secondes en 3G ; une présentation Powerpoint de 3 Mb met, elle, 12 secondes à se télécharger en HSDPA, 67 secondes en 3G, et cinq minutes en GPRS.
Certains opérateurs semblent avoir pris de l'avance, notamment T-Mobile, qui a mis à jour son réseau en HSDPA en Autriche (70 % de la population couverte), en Allemagne (région de Hanovre) et qui devrait le faire dans ses marchés d'Europe de l'Est et au Royaume-Uni avant le troisième trimestre de cette année.
Vodafone semble également bien positionné, avec des phases de test commencées dans quasiment tous les pays où le groupe est implanté (Australie, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Espagne, Royaume-Uni) et même les premiers lancements commerciaux en Allemagne et au Portugal.
Au total, 14 réseaux sont déjà opérationnels en HSDPA et ce sont les trois quarts des opérateurs positionnés sur la 3G dans le monde (79 sur un total de 105) qui s'apprêtent à proposer du très haut débit mobile à leurs abonnés. Une évolution rendue nécessaire
par le développement de certains services mobiles (Internet mobile, téléchargement de musique, de jeux, etc.) Ainsi, les opérateurs qui tardent à déployer le HSDPA pourraient se voir marginaliser, tout comme les FAI qui ont tardé à se positionner sur le haut débit. L'enjeu est donc de taille.
|
Dossier 
