La bourse fait un nouvel émule : Viapresse. Créée
en 1997 par Vincent Mareine et Maxime Bonin, cette plate-forme
d'abonnement en ligne à des titres de presse papier s'est
introduite, très discrètement, mardi 9 mai, sur
le Marché Libre. En fait, cette opération fait
surtout figure de test. Au total, 3.333 titres ont été
mis sur le marché, soit 18 % du capital de l'entreprise,
au prix de 28,25 euros. Or le test semble a priori concluant
puisque après une semaine de cotation, le titre a gagné
40,59 % à 40 euros.
"Les premiers échos autour de cette introduction
sont bons malgré notre relative discrétion, confie
Maxime Bonin, directeur général de Viapresse.
Le nombre de titres mis sur le marché est assez restreint
car cette opération n'est qu'une première étape.
Nous voulions nous acclimater aux marchés financiers."
En réalité,
avec un chiffre d'affaires de 1,698 million d'euros en 2005
et un résultat net avant impôt de 317.000 euros,
en hausse de 380 % par rapport à 2004, la société
ne pouvait prétendre s'introduire cette année
sur Alternext. Mais ce devrait être chose faite dès
2007. Une échéance à laquelle se prépare
dès aujourd'hui Viapresse en choisissant comme société
d'introduction Arkeon Finance, également Listing sponsor
sur Alternext.
Cette IPO devrait également permettre à l'entreprise
de soutenir son projet de développement en 2007 à
l'international, notamment vers l'Inde et la Chine. "2006
va nous servir à monter notre projet dans ces deux pays,
explique Maxime Bonin. Mais, notre objectif cette année
est surtout de consolider notre activité en France en
développant notre réseau de partenaires sur Internet."
En effet, outre son site Viapresse.com qui totalisait en décembre
2005 424.000 visiteurs uniques selon Nielsen NetRatings, et
la réalisation de site de vente en ligne pour des éditeurs
tels que Courrier Cadres, le groupe Ayache ou le groupe Hommel,
Viapresse commercialise également ses 400 offres d'abonnement
presse et ses 4.000 titres au numéro, via des partenariats.
Actuellement, la plate-forme gère 30 partenariats de
ce type pour des marques telles que Fnac.com, Houra, La Redoute,
AOL, Lycos, Wanadoo, Photoways ou encore Sports.fr. Un chiffre
qu'elle souhaite porter à 50 d'ici la fin de l'année
afin d'étoffer ses revenus et sa visibilité sur
le Web. En 2005, ce circuit de commercialisation contribuait
à hauteur de 19 % au chiffre d'affaires de la société,
contre 18 % pour les sites éditeurs et 42 %
pour son site Web.
Enfin, cette introduction en Bourse devrait permettre à
la société, qui compte 20 salariés, de
renforcer ses équipes, surtout au niveau du service de
relation client et de l'équipe chargée des partenariats.
Objectif : générer 200.000 abonnements cette
année, soit deux fois plus qu'en 2005. L'accès
aux marchés financiers est à ce prix. |