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La fusion TPS-CanalSat renforce la position des FAI
Le gouvernement, suivant entre autres les conseils de l'Arcep, a imposé des engagements au nouvel ensemble. Le poids des opérateurs télécoms dans l'audiovisuel est reconnu et renforcé.   (19/09/2006)

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Dossier Télé et vidéo sur haut débit
L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a rendu public son avis sur la fusion TPS-Canal Satellite - autorisée il y a deux semaines par le gouvernement -, avis transmis au Conseil de la Concurrence, lui-même sollicité par le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

L'Arcep s'attache notamment à décrire les liens entre le marché de l'audiovisuel, directement concerné par cette fusion, et celui des communications électroniques, qu'elle est chargé de réguler. Elle rappelle ainsi que les opérateurs électroniques (FAI et opérateurs mobiles) sont diffuseurs et parfois distributeurs - c'est-à-dire revendeurs - des contenus audiovisuels. D'ailleurs selon l'Autorité, une des raisons présentées par les deux bouquets satellitaires pour leur fusion serait leur crainte d'une concurrence accrue de ces opérateurs.

En fait, le régulateur considère que cette fusion comporte des risques de distorsion de concurrence et de positon de monopole. Il évoque par exemple le poids qu'aurait de fait Neuf Cegetel, dont Vivendi Universal, à travers SFR, est un actionnaire important. Des risques écartés par Bercy, qui a cependant imposé à la nouvelle entité des engagements pour rendre possible l'accès de leurs concurrents à leurs contenus attractifs.

Ainsi, sept chaînes payantes, dont TPS Star et les chaînes cinéma de TPS, pourront être distribuées par des opérateurs tiers. Par ailleurs, TF1 et M6 rejoindront les bouquets d'IPTV, d'où elles étaient jusqu'à présent absentes (sauf pour les souscripteurs au bouquet payant de TPS ou via un tuner TNT intégré). Autre engagement, évoqué cette fois par l'Arcep, allant dans le sens d'un contenu attractif pour les offres des opérateurs notamment : l'engagement de la nouvelle entité de permettre la distribution des chaînes numériques de Canal sur toutes les plateformes.

Concernant la vidéo à la demande (VoD), Bercy, comme le régulateur, insiste sur le fait qu'il s'agit d'un marché naissant, donc à protéger. Il affirme que même si Canal Plus et TPS font de la VoD, une concurrence significative existe déjà. Il reconnaît cependant le risque de voir les droits de diffusion en VoD monopolisés par la nouvelle entité. Pour contrer ce danger, le gouvernement a imposé deux engagements. Le premier, proposé par l'Arcep, garantit la non exclusivité de ces droits. Le second empêche un "couplage" de l'acquisition de droits VoD à celle de ceux pour la télévision payante.

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Dossier Télé et vidéo sur haut débit
En autorisant la fusion TPS-Canalsat, le gouvernement reconnaît le poids actuel et futur des fournisseurs d'accès sur le marché de l'audiovisuel. Les 59 engagements imposés au nouvel ensemble devraient favoriser l'émergence d'offres d'IPTV et de VoD attractives, et permettre aux opérateurs de concurrencer les acteurs établis. Il faudra attendre la fusion effective au dernier trimestre 2006 pour voir les premières offres triple play et VoD enrichies.
 
 
Baptiste RUBAT du MERAC, JDN Sommaire Télécom-Fai
 
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