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Les patrons de l'Internet français partent en guerre contre la fracture numérique
Près de 30 e-dirigeants interpellent les candidats à la présidentielle. Ils proposent une série de mesures visant à faire passer le nombre de foyers connectés à Internet en France de 40 à 80 % en 2008.   (30/03/2007)

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Renaissance Numérique
Le baobab du haut débit cache la forêt : la France est très en retard en termes de connexions Internet. Certes, l'Hexagone compte 12,7 millions d'abonnements haut débit (ADSL et câble). Mais, rappelle le think tank Renaissance Numérique, quand 70 foyers anglais ou allemands sur 100 ont un accès Internet, ils ne sont que 40 en France à en disposer. Au point que notre pays ne se classe qu'au 19ème rang des 25 pays européens en nombre moyen de foyers connectés. Aussi, Renaissance Numérique, qui regroupe une trentaine de hauts dirigeants de groupes Internet présents en France (Google, Yahoo, PriceMinister, Hi-Média…) et plusieurs universitaires, a-t-elle décidé d'interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur cette "fracture numérique".

Pour la combler, le think tank propose 15 mesures avec l'objectif de doubler le nombre de foyers connectés entre aujourd'hui et 2010, pour qu'il atteigne 80 %. 15 mesures adressées aux candidats à l'élection présidentielle qu'elle espère rallier à sa cause. D'abord, Renaissance Numérique propose de développer le taux d'équipement des foyers en ordinateur. Celui-ci n'est en effet que de 57 % en France. Première mesure, elle veut faciliter la donation directe par les entreprises de ses ordinateurs usagés à ses salariés. "Chaque année, 3,5 millions d'ordinateurs sont envoyés en déchetterie par les entreprises", explique Pierre Kosciusko-Morizet, fondateur de PriceMinister.

Néanmoins, pour une entreprise, donner un ordinateur revient à un avantage en nature pour le salarié et handicape son bilan comptable. Renaissance Numérique demande donc de revoir la fiscalité et les règles de comptabilité pour permettre les donations des entreprises. "On pourrait insister pour que cette mesure concerne en priorité les CSP-, les familles nombreuses ou les personnes partant à la retraite, ajoute Jérémy Garamond, fondateur d'AssurOne. L'intérêt de cette mesure est qu'elle ne coûterait rien, ni à l'entreprise, ni à l'Etat".

D'autres mesures sont proposées. Le recyclage des ordinateurs par exemple. Selon l'association, 1 PC jeté sur 2 peut l'être pour ensuite être revendu 99 euros. Sur le modèle suédois, Renaissance Numérique propose en outre de permettre aux salariés d'acheter des machines neuves par l'intermédiaire de leur entreprise et de bénéficier d'une réduction d'impôt de 100 euros. Une mesure qui coûterait entre 15 et 70 millions d'euros, estime le think tank. Enfin, elle propose de faire équiper en PC les 100.000 étudiants les plus défavorisés. Coût de la mesure : 70 millions d'euros pour l'Etat.

Des ordinateurs de 7 ans de moyenne d'âges à l'école.
Après l'équipement, la formation. Dans les entreprises tout d'abord, notamment les plus petites, par le maintien de l'initiative passeport numérique et la diffusion des pratiques d'e-marketing par les chambres de commerce et d'industrie. A l'école, "le constat est accablant, estime Thibaut Meunier, directeur général de 1000Mercis.com. Il y a, en moyenne, 38 ordinateurs par établissement dont la moyenne d'âges est de 7 ans". Outre le fait d'appeler à un meilleur équipement, Renaissance Numérique demande que la pratique d'Internet soit incluse dans le corpus élémentaire afin qu'elle puisse être maîtriser dès le primaire, et que le corps enseignant soit lui-même formé.

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Renaissance Numérique
La prochaine étape pour l'association sera la plus dure. Faire réagir les candidats à ses propositions. Un livre blanc posant le débat, édité en 1.000 exemplaires, leur a été adressé. Reste à voir si la fracture numérique a un chance de devenir un sujet de campagne d'ici les trois prochaines semaines qui nous séparent du premier tour de la présidentielle. Les membres de Renaissance Numérique ne perdent pas espoir. Au pire, elle espère se faire entendre après les élections pour peser sur le programme NTIC du prochain gouvernement.
 
 
Frantz GRENIER, JDN Sommaire Le Net
 
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