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Les FAI prennent une leçon de transparence publicitaire
Les embrouillaminis tarifaires des publicités des FAI ont entraîné trop de plaintes au goût du gouvernement. Le Centre national de la consommation a édicté les règles auxquelles ils devront dorénavant se plier.   (06/04/2007)

"C'est la première fois que l'on va aussi loin dans la régulation de la publicité audiovisuelle en France". Le président de ConsoFrance, qui regroupe 9 associations de consommateurs, Christian Huard n'en est pas peu fier. Depuis plusieurs mois, associations de consommateurs, de professionnels, FAI et opérateurs télécoms planchaient sur la question de la publicité audiovisuelle dans le secteur des communications électroniques sous l'égide du Centre national de la consommation (CNC). L'objectif, fixé l'été dernier par le ministre délégué à l'industrie était de mettre fin au décalage qu'il peut y avoir entre les contenus des publicités des FAI et opérateurs télécoms et la perception que les consommateurs peuvent en avoir, source de nombreuses plaintes reçues pas la DGCCRF.

Selon cet avis du CNC, les publicités des FAI à la télévision, à la radio et sur Internet devront, à partir du 1er septembre prochain, se conformer à de nouvelles règles. Tout d'abord, il impose la transparence sur les prix. L'avis prévoit de mettre en évidence les prix pérennes au même niveau que les prix promotionnels, c'est à dire rédigés dans une taille de caractère identique à la télévision, ou clairement distingués oralement à la radio. Pour les offres qui n'intègrent pas le prix d'achat ou de location de matériel -comme une offre triple play qui n'incluerait pas le prix de la location du modem, l'annonceur aura l'obligation de jouer la transparence en indiquant clairement les subtilités de sa tarification. Une règle qui s'appliquera à la fois à la télévision et à la radio.

Ensuite, il précise que les caractéristiques essentielles doivent figurer dans les publicités. Par exemple, un FAI ou un opérateur de télécommunications devra préciser distinctement sous quelles conditions son offre est "illimitée". A la télévision, un bandeau déroulant est généralement employé pour notifier ces conditions. Défilant rapidement, écrit souvent trop petit, ce texte n'est généralement pas facile à lire. Mais l'avis prévoit que l'intelligibilité et la lisibilité du message prévalent en permanence. Et pour s'en assurer, il précise la largeur minimale de ce bandeau et fixe la taille du texte défilant à l'intérieur. "De cette manière, nous nous sommes assurés que les annonceurs ne puissent faire défiler des textes sur deux lignes ce qui rend impossible leur lecture", explique Christian Huard.

Certes, cet avis ne fait pas force de loi. Il s'agit seulement d'un engagement volontaire entre ses auteurs et dont la mise en pratique sera vérifiée par le BVP. "Mais, relativise Christian Huard, une évaluation des publicités des FAI prendra acte du respect ou non de l'avis, et s'il n'est pas respecté, l'autorité politique est prête à en passer par la loi". Pour ConsoFrance, cet avis revêt aussi l'espoir que d'autres annonceurs que les FAI et les opérateurs de télécommunications puissent être soumis aux mêmes règles. "Pourquoi les banques et les sociétés de crédit, elles aussi souvent décriées pour leurs publicités ne seraient-elles pas soumises à cet avis ? Le travail de régulation est déjà fait, il ne demande plus qu'à être transposé dans d'autres secteurs d'activité", affirme-t-il. Aussitôt refermé, le débat pourrait donc se rouvrir ailleurs que dans l'univers des réseaux.
 
 
Frantz GRENIER, JDN Sommaire Publicité
 
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