ACTU
 
20/04/2007

Musique numérique : l’innovation à la rescousse

La Fing a passé au crible 30 modèles économiques susceptibles de redynamiser la filière musicale. La synthèse dresse une liste des bonnes pratiques à l’attention des acteurs de l’industrie.
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Last.fm, Sellaband.com, Snocap ou encore Jamendo sont autant de modèles économiques qui portent en eux les gènes nécessaires pour sortir l'industrie musicale de la crise qu'elle traverse. L'étude de ces modèles et la concertation avec les acteurs de la filière musicale a ainsi permis à la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) de publier une synthèse sur le potentiel de l'économie numérique pour redynamiser le secteur.

Ce rapport de plus de 100 pages s'attache à proposer un guide de bonnes pratiques pour l'industrie du disque qui traverse actuellement une mauvaise passe. En effet, selon l'institut GFK, la baisse de 13,7 % du chiffre d'affaires du disque à 1,42 milliard d'euros pour la France est encore loin d'être équilibrée par les bons résultats des plates-formes de téléchargement qui réalisent un chiffre d'affaires de 34,5 millions d'euros. Le marché des sonneries mobile commence pour sa part à montrer des signes d'essoufflement avec une croissance de 23 % sur un an à 90 millions d'euros.

Les participants au débat ont cependant remis en question le modèle le plus fréquemment rencontré aujourd'hui. La distribution de fichiers unitaires, protégés ou non par des DRM, pourrait ne pas longtemps supporter la concurrence de la gratuité qui apparaît comme le prix d'équilibre aux yeux des consommateurs. Un état de fait d'autant plus rude que les plates-formes de téléchargement ne gagnent aujourd'hui que 0,02 centimes par titre vendu, une marge trop faible pour atteindre un niveau de rentabilité pérenne.

L'étude des modèles économiques les plus efficaces a cependant conduit la Fing à formuler des solutions complémentaires. Les formules d'abonnement forfaitaire à des catalogues accessibles de manière illimité s'inscrivent ainsi dans une économie de flux proche de la manière de consommer aujourd'hui de la musique. L'abonné accède à un catalogue en location par le biais d'une chaîne personnalisée. Ce modèle peut être financé par la publicité mais aussi par la rémunération indirecte des ayants droit émanant des fabricants de lecteurs de musique compatibles. La musique est alors considérée comme un produit d'appel.

Les producteurs peuvent également se concentrer sur la revalorisation de la musique grâce à des services complémentaires. L'objectif est alors de restaurer la rareté sur un marché ou l'abondance est désormais de mise. Une des solutions préconnisée serait de revaloriser la relation avec l'artiste en proposant aux fans d'accéder à des bonus exclusifs tels que des clips en avant première ou des places de concert à prix réduit.

 
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L'étude de la Fing précise cependant qu'il existe un risque de voir l'aval de la filière musicale - la distribution ou encore les réseaux sociaux - prendre le contrôle de la chaîne de valeur grâce à sa proximité avec les fans de musiques. Cette position de force pourrait conduire à une réorganisation industrielle du secteur musical peu favorable aux producteurs. La concentration des réseaux sociaux, pour qui la musique constitue juste un produit d'appel, combiné au financement publicitaire qui se concentre sur les segments les plus rentables pourrait ainsi conduire à une réduction de la diversité culturelle.

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