TROIS QUESTIONS A...
 
26/04/2007

Frédéric Goubet (Wunderman) : "Nous ouvrons un département de marketing d'influence"

Tout juste intronisé président de l'agence de marketing services Wunderman Paris, Frédéric Goubet, ancien DG de Business Interactif, explique sa mission. Au programme : innovations et baisse des coûts d'acquisition clients.
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Pourriez-vous nous présenter l'agence ainsi que la mission qui vous est confiée ?

Wunderman est un des premiers réseaux de marketing services et de marketing relationnel dans le monde. Il appartient à Young & Rubicam Brands, membre du groupe WPP. Nous sommes présents dans 29 pays. 8.000 personnes travaillent dans la société, dont 150 en France. Nous travaillons avec Microsoft, Ford, City Bank et Monster au niveau international, ainsi que Vente-Privée, la Française des Jeux, Novotel et Accor en France, en ce qui concerne les budgets très Web. Dans l'Hexagone, 70 % de notre business tourne autour du numérique. Mon rôle est de continuer à développer nos métiers tout en apportant de l'innovation, et de déployer nos services auprès de nouvelles marques qui veulent se développer à l'international.

Quelles innovations allez-vous proposer ?

Nous ouvrons dans les jours à venir un département de marketing d'influence. Car aujourd'hui 30 % de l'audience des 100 principaux sites américains se base sur des communautés, qu'ils s'agissent de blogs, de forums ou de réseaux sociaux. Et les marques ne savent pas comment réussir à saisir ce que les internautes disent d'elles, ni comment communiquer auprès d'eux. C'est pour cela que nous avons développé aux Etats-Unis un outil qui permet à un instant T d'avoir une photo des carrefours d'audiences de ces communautés. On sait ainsi quels sites et quels blogs parlent de la marque, et cela permet alors d'analyser ce que les consommateurs pensent d'elle, et donc d'adapter notre stratégie de communication vis-à-vis d'eux mais aussi des influenceurs. Il s'agit d'une sorte de Scanblog, mais adapté à l'ensemble du Net. Alors que les enquêtes consommateurs nous permettent de poser des questions aux consommateurs, Internet permet de les écouter directement, sans interférence.

Comment voyez-vous le marché se développer ?

Le marché des marketing services croît de 10 % par an et nous comptons faire mieux. Une des principales tendances est que les marques trouvent que le coût de l'acquisition client est trop important sur Internet. Pour répondre à cette attente, nous importons des Etats-Unis une méthodologie de fidélisation des internautes baptisée After the click, qui a pour objectif de faire venir régulièrement les consommateurs sur les sites des marques, mais pas forcément pour acheter. Cela permet de maximiser le ROI sur les investissements dans le search engine marketing et l'achat de bases de données. Cette méthodologie a permis de diviser par trois le coût du contact client pour nos clients américains.

Selon moi, nous arrivons à une nouvelle étape de la relation client. Le consommateur a changé ses rapports avec les marques. Il faut comprendre ces changements et les inclure dans la stratégie de relation client des marques. Il faut savoir à quel moment un client gère sa relation avec la marque et comment s'adresser à lui, quel que soit le canal. Nous ne faisons pas de l'Internet juste pour faire de l'Internet, nous l'intégrons dans un dispositif global. Les annonceurs sont demandeurs de combinaisons multi canaux, à nous de les leur fournir en transformant les données récoltées en outil d'amélioration des ventes.


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